Moins de 24 heures après que la COP28 a accouché d’un texte marquant le début d’une « transition hors des combustibles fossiles », le ministre Steven Guilbeault s’est dit « très heureux, dans l’ensemble, du résultat ».

« C’est une entente qui nous donne une chance de nous battre pour maintenir la vision de 1,5 degré Celsius et nous mettre sur la voie d’un avenir plus sûr et plus durable », a affirmé le ministre de l’Environnement et du Changement climatique. « C’est ce qui, selon la science, est nécessaire pour éviter les pires conséquences des changements climatiques. »

Fraîchement de retour des Émirats arabes unis, M. Guilbeault a souligné l’important « consensus » voulant que les pays s’éloignent des combustibles fossiles. Rappelant qu’il avait assisté aux conférences des Nations unies sur les changements climatiques (COP) depuis la toute première, à Berlin, en 1995, le ministre s’est dit « optimiste » à la lumière des avancées obtenues à Dubaï. « La COP28 nous offre une vision derrière laquelle on peut se rallier pour protéger le climat. »

L’élu, anciennement directeur principal d’Équiterre, a toutefois reconnu que les accords internationaux étaient « rarement aussi ambitieux » que ce qu’il souhaiterait. Il a toutefois insisté sur le caractère « historique » d’un accord qui, « pour la première fois », comprend les termes « combustibles fossiles » et reconnaît l’importance d’en réduire la dépendance mondiale.

La planète grande gagnante

Interrogé lors d’une conférence de presse à savoir si les Émirats arabes unis, pays hôte de la COP28 et important État pétrolier, sortaient gagnants de cet accord, le ministre a plutôt estimé que le monde dans son ensemble bénéficiait du consensus des quelque 200 pays participants.

Il a du même souffle insisté sur l’importance d’inclure dans les discussions internationales les pays dépendants des combustibles fossiles, dont le Canada. « J’ai félicité à de nombreuses reprises la présidence émiratie [de la COP28] pour son travail, mais je pense que c’est le monde qui gagne quand, collectivement, on met de côté nos différends […] pour en arriver à un terrain d’entente. »

M. Guilbeault s’est également dit heureux que le texte final renforce l’importance de la « mobilisation des ressources financières ». Il a par ailleurs dit être habité de la « conviction d’une ambition renouvelée […] pour relever les défis des changements climatiques ».

Plus tôt dans la journée, sur le réseau social X, M. Guilbeault avait qualifié l’accord conclu de « monumental », ajoutant que le Canada avait joué un « rôle de premier plan dans [sa] consolidation ».

Avec La Presse Canadienne