Près d’un an après l’entrée en vigueur du règlement montréalais qui interdit plusieurs produits de plastique à usage unique, la vaste majorité des commerces d’alimentation se conforment aux nouvelles règles.

Les inspecteurs en salubrité de la Ville de Montréal ont réalisé 8878 inspections et ont observé que 92 % des établissements étaient conformes au règlement sur les plastiques à usage unique, appliqué depuis le 28 mars 2023.

Les 8 % d’établissements non conformes ont reçu des avis (729 avis d’infraction) et 35 d’entre eux ont ensuite reçu des contraventions, dont les montants peuvent varier entre 400 $ et 4000 $.

« On est très contents de l’adhésion des commerces et de la population », commente Marie-Andrée Mauger, responsable de l’environnement au comité exécutif. « Il y a un haut taux d’acceptabilité sociale pour ce règlement. »

Le règlement interdit :

Les articles de plastique compostable ou non (numéros 1 à 7)

  • Tasses
  • Verres
  • Bâtonnets
  • Pailles
  • Ustensiles pour consommation sur place

D’autres articles de plastique polystyrène (numéro 6) ou compostable (numéro 7)

  • Assiettes
  • Contenants
  • Couvercles
  • Barquettes (sauf celles pour viandes et poissons crus)
  • Ustensiles pour commandes à emporter ou livraisons

Il vise 9500 commerces alimentaires et restaurants à Montréal, que ce soit pour une consommation sur place, une commande à emporter ou une livraison. Ce sont les inspecteurs en salubrité, qui visitent déjà les établissements concernés, qui vérifient la conformité au règlement.

Effets collatéraux

Selon Mme Mauger, même si le règlement ne s’applique qu’à Montréal, il a des impacts partout au Québec.

« Il n’y a pas tant de fournisseurs de produits d’emballage au Québec, alors ils offrent maintenant d’autres produits pour se conformer à notre règlement. Ça veut dire que même à Saguenay, il n’y en a plus, de styromousse. Les commerces vont vers des contenants réellement recyclables », se réjouit-elle.

Pour le moment, la Ville de Montréal n’envisage pas d’interdire d’autres produits, après s’être attaquée aux sacs de plastique à usage unique, aux dépliants publicitaires et aux produits de plastique à usage unique dans l’alimentation.

Cependant, Marie-Andrée Mauger souligne que ce règlement incite certains établissements à bannir tous les plastiques à usage unique pour se tourner vers des produits réutilisables et lavables, qui représentent la meilleure solution pour réduire les matières résiduelles.