Des centaines de personnes ont manifesté dimanche devant le bureau du premier ministre François Legault, à Montréal, exigeant une évaluation environnementale indépendante de la future usine de batteries de Northvolt en Montérégie.

Plus de 200 personnes ont pris part au rassemblement, organisé par le collectif Mères au front.

Sous un ciel nuageux, elles ont exprimé leurs inquiétudes quant aux impacts environnementaux de la future usine de Northvolt, réclamant un examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

« Pourquoi est-ce nous qui devrions être en état d’alerte devant une industrie qui devrait être verte ? Pourquoi les élus ne nous défendent-ils plus ? », a déploré Ariane Labonté, du Comité Action Citoyenne – Projet Northvolt.

Dans la foule, enfants et grands-parents brandissaient des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des slogans tels que « Plus d’études, moins d’inquiétudes » et « Pas de méga-usine sans BAPE ».

  • Les manifestants ont exprimé leurs inquiétudes quant aux impacts environnementaux de la future usine de batteries de Northvolt.

    PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

    Les manifestants ont exprimé leurs inquiétudes quant aux impacts environnementaux de la future usine de batteries de Northvolt.

  • Les manifestants réclament un examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement pour le projet d’usine de batteries.

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    Les manifestants réclament un examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement pour le projet d’usine de batteries.

  • Dans la foule, enfants et grands-parents brandissaient des pancartes.

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    Dans la foule, enfants et grands-parents brandissaient des pancartes.

  • La manifestation s’est déroulée devant le bureau du premier ministre François Legault, à Montréal.

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    La manifestation s’est déroulée devant le bureau du premier ministre François Legault, à Montréal.

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Lorsqu’il est chargé d’évaluer l’impact environnemental d’un projet, le BAPE oblige le promoteur à présenter une étude d’impact et à répondre aux questions du public. L’organisme émet ensuite des recommandations au gouvernement.

Or, Northvolt n’est pas soumis à cette procédure, Québec ayant relevé le plafond d’assujettissement du cadre réglementaire pour des usines qui fabriquent des matériaux de batteries.

« Quand on y pense, est-ce que c’est normal ? Pourquoi on a à se battre pour faire appliquer nos lois ? », a demandé Ariane Labonté.

Pour se faire entendre

« Pourquoi on a un BAPE ? Pour que la population puisse se faire entendre, pour qu’on puisse avoir des projets de développement qui respectent l’environnement », a fait valoir Sylvie Cantin, de Mères au front Rive-Sud.

Selon elle, il est « inconcevable » que le projet aille de l’avant sans une évaluation environnementale indépendante, citant les préoccupations des citoyens quant à la destruction de milieux humides.

L’entreprise vient d’ailleurs de commencer l’abattage d’arbres sur le futur site de l’usine, situé à McMasterville et à Saint-Basile-le-Grand.

« François, il faut qu’on se parle, parce que je suis un peu frustré », a lancé l’humoriste Christian Vanasse, s’adressant à une mascotte du premier ministre.

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L’humoriste Christian Vanasse

« L’idée, ce n’est pas d’être contre les batteries, François. L’idée, c’est d’évaluer correctement les projets », a-t-il poursuivi, suscitant les rires dans la foule.

Pour Stéphanie Couture, ce n’est pas le projet comme tel qui pose problème, mais le manque de transparence du gouvernement.

« Mon impression, c’est qu’il y a beaucoup de choses qui ont été faites rapidement. Je pense que personne n’est contre les batteries. C’est la manière dont cela a été fait – sans consultation », déplore la jeune mère.