La ville de Montréal a perdu 1,24 % de sa population entre le 1er juillet 2017 et la même date un an plus tard, ce qui représente le plus important déficit pour la métropole depuis 2009-2010. La plus grande ville au Québec a ainsi vu son nombre de citoyens chuter de près de 24 000 durant cette période.
Ces informations ressortent du bulletin Coup d'oeil sociodémographique publié mercredi par l'Institut de la statistique du Québec.
Globalement, près de 200 000 personnes ont changé de région administrative de résidence au Québec pendant la période de référence, soit 2,4 % de la population.
Les régions des Laurentides, de Lanaudière et de la Montérégie ont fait des gains importants dans leurs échanges migratoires avec les autres régions, surtout au détriment de Montréal. Seule la région de Laval n'a su profiter de l'exode de Montréal.
La région des Laurentides a gagné 6300 citoyens dans ses échanges migratoires, ce qui équivaut à un taux net de migration interrégionale de 1,05 %, le plus élevé de toutes les régions. Le taux est moindre en Montérégie, avec 0,58 %, mais les gains y sont les plus importants en nombre absolu, soit près de 9000 personnes. Dans ces deux régions, les gains ont augmenté pour une quatrième année consécutive. Lanaudière demeure elle aussi parmi les grandes gagnantes avec un solde migratoire interrégional de 3400 résidants ou 0,67 %.
En Estrie, les échanges migratoires avec les autres régions administratives ont engendré des gains de près de 1500 personnes entre la populaire date des déménagements de 2017 et celle de 2018, ce qui représente un taux net de migration interne de 0,46 %. Il s'agit du meilleur bilan pour cette région depuis 2001-2002, soit depuis que ces données sont compilées.
Les régions plus éloignées sont presque toutes demeurées déficitaires dans leurs échanges migratoires internes en 2017-2018. Les pertes nettes ont été particulièrement marquées sur la Côte-Nord. Celle-ci a perdu environ 900 résidants au profit des autres régions du Québec, soit près de 1 % de sa population. La Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine fait figure d'exception parmi ce groupe en affichant, pour une deuxième année de suite, un solde migratoire interrégional positif. Ses gains, de près de 250 personnes, se concentrent surtout dans les groupes d'âge actif.
Solde et taux net de migration interrégionale (régions administratives du Québec, 2017-2018)
Montréal : -1,24 % ou 23 663 personnes
Laval : +0,06 % ou +267 personnes
Lanaudière : + 0,67 % ou +3381 personnes
Laurentides : +1,05 % ou +6294 personnes
Montérégie : +0,58 % ou +8918 personnes
Capitale-Nationale : +0,21 % ou +1521 personnes
Chaudière-Appalaches : +0,23 % ou +974 personnes
Mauricie : +0,33 % ou +868 personnes
Centre-du-Québec : +0,36 % ou +874 personnes
Estrie : +0,46 % ou +1469 personnes
Outaouais : +0,25 % ou +951 personnes
Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : +0,26 % ou +238 personnes
Bas-Saint-Laurent : -0,07 % ou-132 personnes
Côte-Nord : -0,99 % ou-905 personnes
Saguenay-Lac-Saint-Jean : -0,20 % ou-554 personnes
Abitibi-Témiscamingue : -0,28 % ou-406 personnes
Nord-du-Québec : -0,22 % ou-94 personnes