La Ville de Montréal a lancé les démarches nécessaires pour accueillir des réfugiés arrivant d’Ukraine.

« Depuis le début du conflit, notre administration est pleinement mobilisée pour soutenir les deux [ordres] de gouvernement dans l’accueil et l’intégration de migrants ukrainiens, toutes les options sont évaluées actuellement. Un plan d’action en cas de crise migratoire a été élaboré pour bien coordonner nos actions dans ce type de situation. Il est actuellement en marche et est opéré par notre Bureau d’intégration des nouveaux arrivants à Montréal (BINAM) », a indiqué Alia Hassan-Cournol, conseillère municipale associée à la mairesse, à la réconciliation avec les peuples autochtones et aux affaires internationales, jeudi en fin d’après-midi dans une déclaration écrite.

« Montréal se tient prêt à accueillir les ressortissants, nos équipes sont pleinement mobilisées en ce sens et les instances de concertation sont actives dans le dossier, dont le comité aviseur pour les migrants à statut précaire d’immigration. »

Un peu plus tôt, l’opposition à l’hôtel de ville demandait un plan d’action municipal pour l’accueil de réfugiés ukrainiens, notamment un formulaire en ligne pour recenser les propositions d’aide, que ce soit pour l’hébergement ou pour des dons, puisque la population montréalaise devra être mise à contribution pour apporter son soutien aux nouveaux arrivants.

Le chef du parti Ensemble Montréal, Aref Salem, a évoqué sa propre expérience d’immigration pour souligner l’importance de se préparer dès maintenant. « Moi-même, j’ai immigré à Montréal en 1990, en raison de la guerre au Liban, et je sais que c’est extrêmement difficile de se faire déraciner, de tout quitter, de tout perdre, et de commencer une nouvelle vie dans un autre pays, dit-il. C’est extrêmement traumatisant. Il y a des gens qui ont tout perdu en Ukraine, qui ne peuvent plus retourner chez eux. »

Les réfugiés ukrainiens n’auront rien en arrivant au Canada, rappelle-t-il. Ils auront besoin de logements, de nourriture, d’argent, éventuellement de francisation et de travail. « On a déjà vécu ça avec les réfugiés syriens en 2015, on avait mis en place une cellule de crise pour accueillir les 25 000 réfugiés », évoque-t-il.