L’été sera chaud sur le plan sécuritaire à Montréal, a prédit mardi l’administration Plante, qui se fie toutefois à son nouveau chef de police pour limiter les dégâts.

Fady Dagher et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) se préparent depuis longtemps pour les prochains mois, a assuré l’élu responsable de la sécurité publique au comité exécutif, Alain Vaillancourt. Il s’exprimait au conseil municipal, où l’opposition officielle lui réclame un « plan estival » en bonne et due forme.

« Oui, on va avoir un été chaud. Tout le monde le reconnaît. Mais ça fait des mois qu’on y travaille », a affirmé M. Vaillancourt, sans se prononcer sur la demande précise de l’opposition. Il faut « faire confiance au nouveau chef, faire confiance au SPVM, qui travaillent sur le dossier depuis des mois. »

« Tout est mis en place pour la sécurité des gens », a-t-il ajouté. « La sécurité des Montréalais, ce n’est pas qu’au mois de juillet qu’il faut s’en occuper. »

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Alain Vaillancourt

Alain Vaillancourt a souligné que Fady Dagher terminait ces jours-ci ses premiers « 100 jours » à la tête de la police montréalaise. « Il fait une réorganisation, un plan stratégique à l’interne, et il va dévoiler ça », a-t-il dit, vantant la « vision exceptionnelle » du nouveau chef. « Nous avons négocié une entente avec le gouvernement du Québec pour augmenter les effectifs, a-t-il ajouté. Parce que oui, il manque des effectifs et c’est reconnu. »

Un plan « pourrait rassurer la population »

M. Vaillancourt répondait à la question de l’élu d’opposition Abdelhaq Sari, qui s’inquiète du manque d’effectifs au SPVM pour affronter une éventuelle flambée de violence.

« Cette administration n’a toujours présenté aucun plan estival, comme l’a fait Laval et comme on le demande », a-t-il déploré. « Si on avait un plan estival avec des effectifs, avec des patrouilles présentes sur le terrain, ça pourrait rassurer la population. »

M. Sari déplore que Montréal entame l’été « sans effectifs à la hauteur des défis et sans plan de match » en matière de sécurité publique. « Par son inaction des deux dernières années, cette administration a brûlé les effectifs par les deux bouts de la chandelle. Les dommages apparaissent aujourd’hui et ils sont pires que ce qu’on avait prévu. »

Il a souligné que le président de la Fraternité des policiers, Yves Francœur, a révélé sur les ondes du 98,5 FM début avril que 78 policiers ont démissionné de leur poste en 2022. La situation s’annonce encore pire cette année, puisque 21 démissions ont été reçues dans les trois premiers mois de l’année.