Valérie Plante s’est dite frustrée par l’attitude « gênante » de Postes Canada dans le dossier du Publisac, alors que la société fédérale s’apprête à distribuer la nouvelle génération de circulaires diffusées par Transcontinental à Montréal.

L’entreprise, coincée dans une guerre d’usure avec l’hôtel de ville, a annoncé le mois dernier qu’elle ferait dorénavant distribuer des Publisacs sans sacs de plastique dans la métropole. Elle continuera de contourner la réglementation municipale interdisant la distribution publicitaire à grande échelle en utilisant les postes fédérales, qui ne sont pas soumises à ces règles locales.

« C’est un dossier qui est frustrant pour nous comme administration et frustrant pour les Montréalais qui ont dit qu’ils n’en voulaient pas, de distribution basée sur le gaspillage », a dit la mairesse mercredi, en point de presse à l’hôtel de ville.

« J’en appelle aux élus du gouvernement fédéral ici, à Montréal. Parce que notre administration a été élue sur cette idée de mettre fin à la distribution basée sur le gaspillage et on partage les mêmes électeurs », a-t-elle continué. « Clairement, Postes Canada a choisi son camp et c’est de ne pas respecter un règlement [municipal], de ne pas écouter la voix des Montréalais et Montréalaises, et de soutenir un modèle basé sur le gaspillage. »

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE, ARCHIVES LA PRESSE

Valérie Plante

Mme Plante a pris acte de l’abandon du sac de plastique pour emballer les circulaires de Transcontinental, mais ce changement n’est pas suffisant, a-t-elle fait valoir.

Postes Canada et Transcontinental n’ont pas voulu commenter la sortie de la mairesse.

La société fédérale a déjà fait valoir que sa loi constituante l’obligeait à distribuer tout le courrier légal, sans discrimination.

Le nouveau produit distribué sera « un mince cahier plié en quatre qui combine les circulaires de plusieurs détaillants en un seul imprimé d’un nombre de pages limité », indiquait Transcontinental dans un communiqué en avril. Cette solution « réduira la quantité de papier des circulaires de près de 60 %, tandis que le plastique sera éliminé entièrement », continuait l’entreprise.