Une troisième panne en trois jours de service. Le Réseau express métropolitain ( REM ) a été frappé par une interruption de service mercredi matin, ce qui n’a pas découragé les usagers plus tard dans la matinée.

Vers 5 h 30, un problème informatique au centre de contrôle a impacté le démarrage des voitures causant une interruption de service dans les deux directions, signale CPDQ Infra. « Le plan de relève a été activé, c’est-à-dire qu’un service de navettes a été offert aux usagers. Le service a repris graduellement à partir de 6 h. » Au troisième jour de sa mise en service entre Montréal et la Rive-Sud, le REM a été frappé par ces arrêts de service dans les deux directions. Aucun train n’a donc pris le départ comme prévu à 5 h 30 de la gare de Brossard, en Montérégie, ni de la gare Centrale, au centre-ville de Montréal.

Un service de navette par autobus était disponible pour transporter les usagers entre Brossard et Montréal en empruntant le pont Samuel-De Champlain.

Aux yeux les passagers interrogés par La Presse plus tard en matinée, ces interruptions de service sont normales. Après tout, le REM n’en est qu’à ses balbutiements.

Trois pannes en trois jours, ce n’est pas dramatique, estime Daniel Chayer, un homme de Candiac rencontré sur le quai à la gare Centrale. C’est la seconde fois qu’il prend le REM jusqu’au centre-ville pour aller travailler. « Je prenais le métro avant et il y avait souvent des pannes. Ça fait des décennies que le métro existe. C’est quoi la différence ? »

L’imprévu de ce matin n’a pas découragé Jocelyn Loignon et Brigitte Fontaine, venus de Granby. « C’est encore en rodage. C’est normal. On va continuer de le prendre », prévoit Mme Fontaine. « Là, on est en vacances. Mais si j’allais au travail, c’est sûr qu’une panne à l’heure de pointe ça m’aurait frustré », admet M. Loignon. Reste que le couple est satisfait du trajet effectué de Brossard à Montréal. « Ça va nous faire venir à Montréal plus souvent. On n’a pas à penser au stationnement, à l’essence », souligne Mme Fontaine.

Le trajet peu après l’heure de pointe s’est déroulé sans anicroche. Nancy Colin hausse les épaules quand on lui parle de la panne survenue quelques heures plus tôt. Ça ne la dissuade pas d’utiliser le nouveau REM. « Si on était début septembre lors du retour de vacances et que je travaillais, j’aurais eu un autre discours. » Elle espère tout de même que les interruptions de service durant les heures de pointe se feront plus rares. Elle compte devenir une utilisatrice régulière du REM pour se rendre au boulot cet automne.

Lundi matin, une interruption de service avait immobilisé les trains pendant une heure et 15 minutes. Un arrêt partiel du service, causé par un problème d’aiguillage, a été signalé vers 8 h. Les trains se sont ensuite complètement arrêtés 30 minutes plus tard.

En fin de soirée lundi, une autre panne est survenue.

Avec La Presse Canadienne