La police de Montréal a les conducteurs à l’œil en cette rentrée scolaire : les nombreux accidents de la route dans la dernière année et les mauvaises habitudes des automobilistes depuis la pandémie suscitent une inquiétude palpable dans la population.

« La préoccupation de la population, je la partage. Une collision est une collision de trop », estime Stéphane Desroches, commandant de la section sécurité routière au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Les bonnes habitudes des automobilistes se sont perdues depuis la pandémie, admet-il. Certains conducteurs se sont habitués aux rues et aux trottoirs vides, et aux matinées sans trafic. Maintenant, c’est le retour au flux de circulation normal. « Il y a aussi la nouvelle réalité : le partage de la route », poursuit le commandant.

Plus d’actions préventives et d’opérations ciblées sont prévues cette année, pas seulement la semaine de la rentrée scolaire.

Certains agents de quartier au fait des enjeux en sécurité routière sont aussi responsables de déterminer ce qui peut être changé sur le plan de l’aménagement d’une intersection plus dangereuse. « Ils vont ensuite soulever ça au niveau de l’arrondissement », résume M. Desroches.

Surveiller les aménagements urbains

La question des aménagements de la route près des écoles est aussi au cœur de la réflexion des centres de services scolaires. « Depuis l’an passé, on travaille en collaboration avec la Ville pour la sécurisation aux abords des écoles », souligne Jean Ouimet, directeur général adjoint au Centre de services scolaire de Montréal.

Les nombreux chantiers, le changement d’affluence et la question du transport scolaire font en sorte que l’aménagement d’un secteur peut ne pas être optimal pour la sécurité des jeunes. « On va identifier ces problématiques-là et s’adresser aux arrondissements pour leur dire qu’il faut agir », ajoute M. Ouimet.