Valérie Plante a défendu le bilan de son administration en matière de sécurité routière, mardi, après le dépôt d’un rapport de santé publique sur les chutes d’aînés sur les trottoirs et les stationnements de Montréal.

Le document, rendu public la veille, concluait que dans la métropole, « les personnes aînées sont plus à risque de chuter » à l’extérieur et que les ambulanciers ont dû intervenir sur près de 14 000 chutes en cinq ans (2016-2020).

L’arrondissement de Ville-Marie, qui couvre le centre-ville, est celui à Montréal où se produisent le plus de chutes à l’extérieur, indiquait aussi la courte étude. La Direction de la santé publique de Montréal (DRSP) a recommandé à la Ville de Montréal de déneiger et de déglacer davantage ses trottoirs et d’« inclure les chutes dans la démarche Vision Zéro ».

Questionnée par l’opposition au conseil municipal, la mairesse a fait valoir que la Ville en faisait déjà beaucoup pour rendre ses espaces les plus sécuritaires possibles, notamment l’hiver.

« Notre administration a toujours fait des plus vulnérables de la route une priorité », a-t-elle dit, sans commenter directement les recommandations de la Santé publique. « Nous, ce qu’on souhaite, c’est que la Ville s’assure que l’espace public est sécuritaire. »

Mme Plante a fait la liste de plusieurs politiques, plans d’action et programmes qui touchent aux espaces publics. Elle a aussi nuancé les résultats de l’étude, soulignant qu’« une grande quantité des chutes – ce n’est pas pour les minimiser – se passent dans les espaces privés ».

Ses explications n’ont pas semblé convaincre le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Aref Salem. L’administration Plante doit agir dès cet hiver pour faire diminuer le nombre de Montréalais qui tombent sur ses trottoirs et doit « s’intéresser à leur sort », a-t-il fait valoir.