Mobilité Montréal planche sur le développement d’un « nouvel outil technologique » qui réunira tous les donneurs d’ouvrage dans la région métropolitaine, afin de mieux planifier les grands chantiers. Déjà, Québec avoue que le plus grand défi sera la réfection de l’autoroute Métropolitaine, qui se profile à l’horizon.

« On a mandaté nos sous-comités de nous faire une plateforme, un outil technologique qui va nous permettre une fois pour toutes de mettre toutes les informations au même endroit […] et pas juste pour les partenaires publics », a expliqué vendredi la ministre des Transports, Geneviève Guilbault.

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La ministre des Transports Geneviève Guilbault

Avec plusieurs élus municipaux, mais aussi avec des organismes comme Aéroports de Montréal ou Tourisme Montréal, la ministre tenait ce vendredi une première rencontre du comité directeur de Mobilité Montréal en près de quatre ans. Il s’agit de l’organe responsable de coordonner les grands travaux dans la région.

Ces rencontres se reproduiront dorénavant « deux fois par année », a assuré Mme Guilbault, qui avait part de son intention en juin dernier de « relancer » Mobilité Montréal. Une autre rencontre est d’ailleurs prévue ce printemps.

Mis à part le plan technologique, c’est la communication entre les partenaires qui devra s’améliorer, selon la ministre, au moment où plusieurs secteurs vont bientôt être « plus chauds » en matière de chantiers à Montréal. Le ministère des Transports entamera notamment bientôt la rénovation des structures surélevées de l’autoroute Métropolitaine, sur une distance de 11,4 kilomètres, un chantier évalué à « quelques milliards ».

On ignore encore quand seront lancés ces travaux. Le consortium retenu pour rénover la partie est de la Métropolitaine doit d’abord déposer ses plans et devis auprès du ministère. Mais ce chantier majeur arrivera plus tôt que tard. « La 40, c’est un chantier qui va être très majeur, alors il faut voir venir ces choses-là, que tout le monde accepte de partager ses informations », a soutenu Geneviève Guilbault.

Des chantiers plus conformes

Montréal, de son côté, a annoncé vendredi qu’elle constate une « hausse de la conformité des chantiers » depuis qu’elle impose le retrait de la signalisation 24 heures avant et après un chantier, en plus de démobiliser les zones de travaux inactives pendant plus de cinq jours. Ces trois mesures avaient été annoncées en marge du Sommet sur les chantiers, le printemps dernier.

Au total, « 624 inspections ont été réalisées spécifiquement en lien avec ces 3 nouvelles clauses et 89 % des chantiers étaient conformes », soutient la Ville, qui parle d’une baisse de 20 % des travaux non conforme. Montréal ajoute que 90 constats ont été émis aux chantiers qui ne respectaient pas ces nouveaux resserrements réglementaires.

Entre le 1er janvier et le 17 octobre 2023, l’Escouade mobilité a « réalisé plus de 300 inspections de chantiers supplémentaires par rapport à 2022 ».

La prochaine étape sera de remplacer en 2024 « l’utilisation des gros cônes oranges (TRV7) par de plus petits bollards », un autre engagement qui avait aussi été pris ce printemps. La mesure est déjà en vigueur sur les chantiers de la rue Sainte-Catherine Ouest et du SRB Pie-IX, ainsi que pour les aires des travaux de la rue Saint-Antoine et de l’avenue Viger.

Mme Guilbault, elle, a confirmé vendredi que Québec ramasse bel et bien maintenant les cônes au bout de 72 heures d’inactivité sur un chantier. Dès décembre, le gouvernement installera aussi des « glissières métalliques » plutôt que des cônes sur ses chantiers. « On a fait tout un ménage », a assuré la ministre.