La présidente de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) fait son mea culpa et affirme qu’elle va changer les pratiques de son organisation, mais elle n’a pas l’intention de démissionner.

« J’ai fait des erreurs », a admis Isabelle Beaulieu, au cours d’une entrevue sur les ondes du 98,5 mercredi.

Mme Beaulieu a annoncé que les employés de l’OCPM ne tiendraient plus de rencontres au restaurant, comme ils en avaient l’habitude, et que les voyages étaient « remis en question ».

L’achat d’une paire d’écouteurs à 900 $ était aussi une erreur, a-t-elle reconnu. « J’aurais pas dû, je le regrette », a-t-elle répondu, lorsqu’elle a été questionnée à ce sujet par l’animateur Luc Ferrandez.

L’annonce d’un audit qui sera mené par la vérificatrice générale de la Ville est accueillie favorablement par Isabelle Beaulieu. « Pour la gestion, il faut aller au fond des choses. Ce que je veux c’est de l’aide pour restructurer la gestion de l’institution », a-t-elle dit.

Elle n’a pas l’intention de démissionner, mais s’en remet aux élus, qui devront décider si elle est encore « la bonne personne » pour diriger l’organisme.

L’OCPM est dans l’eau chaude en raison des révélations de reportages diffusés par Québecor ces derniers jours, au sujet de dépenses douteuses effectuées pendant plusieurs années.

L’actuelle présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal, Dominique Ollivier, est aussi sur la sellette puisqu’elle a présidé l’organisme entre 2014 et 2021.

Isabelle Beaulieu devra se présenter la semaine prochaine devant le Commission finances et administration de Montréal pour répondre aux questions des élus, a annoncé mercredi le président de la commission, Pierre Lessard-Blais.

Le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Aref Salem, a demandé, sur le réseau X, à ce que Dominique Ollivier comparaisse aussi pour répondre de sa gestion. « Ses dépenses et conflits d’intérêts comme ex-présidente de l’OCPM sont aussi scandaleux que ceux de Mme Beaulieu. Le même traitement doit s’appliquer », écrit M. Salem.