La présidente de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), Isabelle Beaulieu, devrait être limogée mardi, ont indiqué l’administration Plante et l’opposition à l’hôtel de ville.

Les deux groupes d’élus s’entendent pour mettre fin à l’emploi de la successeure de Dominique Ollivier à la tête de l’organisation municipale. Mme Beaulieu a multiplié les réunions dans des restaurants haut de gamme et s’est procuré, aux frais de la Ville, des écouteurs à 900 $.

« Le bris de confiance est trop important. Notre objectif, c’est d’aller de l’avant », a dit l’élu de l’administration Robert Beaudry, lundi, en point de presse.

Quelques minutes plus tôt, l’élu de l’opposition Alan DeSousa avait lui aussi assuré que son groupe voterait en faveur du congédiement de Mme Beaulieu. « Le lien de confiance est brisé, a-t-il déploré. L’OCPM doit être une instance crédible, et la présence de Mme Beaulieu et d’autres personnes rend ça impossible. »

Reste toutefois un point de mésentente : en attendant la nomination d’un nouveau président, l’OCPM sera-t-elle placée sous la responsabilité du directeur général de la Ville – comme le souhaite Valérie Plante – ou d’un tiers indépendant – comme le souhaite l’opposition ? Les deux camps promettent de rester sur leur position respective quant à ce point.

La mairesse Plante « protège sa clique », dit l’opposition

Valérie Plante est « prête à pitcher n’importe qui sous l’autobus pour protéger sa clique », avait attaqué le chef de l’opposition, Aref Salem, en début d’après-midi, avec sa charge la plus dure jusqu’à maintenant. Il reproche à l’administration Plante d’épargner l’ex-présidente du comité exécutif Dominique Ollivier et de diriger les projecteurs vers la dirigeante actuelle de l’OCPM, Isabelle Beaulieu.

« La mairesse a carrément perdu le contrôle, a dit M. Salem. Pourquoi la mairesse a-t-elle fini par punir Mme Beaulieu sans jamais annoncer quoi que ce soit pour retirer Mme Ollivier de son caucus ou du comité exécutif de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) – et du salaire qui vient avec ? »

Valérie Plante a répliqué en défendant son action dans le dossier de l’OCPM.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Valérie Plante

« Moi, je l’ai toujours dit : ce qui m’importe, ce n’est pas de donner la réponse la plus rapide, c’est de donner la bonne réponse, la bonne solution, a répondu la mairesse. J’aimerais rappeler au chef de l’opposition que l’ensemble des compétences de Mme Ollivier font en sorte qu’elle peut toujours représenter dignement l’ensemble de ses concitoyens dans Rosemont–La Petite-Patrie. »

« Je pense qu’il était important, dans une société de droit, de pouvoir laisser la parole aux gens qui sont directement concernés, c’est-à-dire Mme Beaulieu et Mme Ollivier. C’est ce qu’on a fait », a continué Mme Plante.