L’hébergement d’urgence de ménages qui se retrouvent sans logis a coûté presque deux fois plus cher à la Ville de Montréal en 2023, comparativement à la même période en 2022.

« Pour l’année 2023, la somme de 1,7 million prévue à l’entente initiale 2023-2025 sera insuffisante pour couvrir les frais d’hébergement jusqu’à la fin de l’année. L’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) estime donc que les dépenses d’hébergement temporaire s’élèveront à près de 2,95 millions pour l’année », indiquent les documents présentés mardi au conseil municipal.

Pour toute l’année en cours, l’OMHM prévoit que 395 ménages auront eu besoin d’hébergement d’urgence, en comparaison de 297 en 2022. Au 30 octobre, 37 ménages étaient toujours en hébergement d’urgence, dont neuf depuis la période des déménagements, entre le 29 juin et le 10 juillet.

Parmi les éléments qui contribuent à faire augmenter les coûts, les documents municipaux mentionnent le coût unitaire moyen des chambres qui a augmenté de 37 %, un plus grand nombre de nuitées d’hébergement pour chaque ménage comparativement à l’an dernier, soit une hausse de 42 % (moyenne de 77 nuitées en 2022) et une plus grande vulnérabilité de la clientèle, qui se répercute notamment sur les remboursements de dommages faits aux chambres.

Le conseil municipal a donc autorisé une dépense additionnelle de 1,25 million pour les frais supplémentaires encourus pour l’hébergement temporaire, sans aucune discussion entre les élus.

Depuis le début de l’année, des ménages ont été pris en charge par l’OMHM en raison de sinistres, comme des incendies ou inondations (148 ménages), d’évacuations pour insalubrité et bâtiments non sécuritaires (21), ou encore après avoir dû quitter un logement pour reprise de possession, non-renouvellement ou évictions (110).