La légère hausse du temps de réponse des pompiers de Montréal dans les dernières années est liée à la congestion routière et à l’omniprésence des chantiers, a indiqué lundi leur grand patron.

Les pompiers de la métropole prennent en moyenne 5 min 15 s pour arriver sur les lieux des appels en 2023, alors qu’ils prenaient 4 min 58 s en 2019, soit une augmentation de près de 6 %.

« Ce n’est pas une grosse augmentation, on parle d’une petite variation, mais […] on voit qu’il y a quand même une tendance à la hausse », a dit le chef Richard Liebmann, en marge d’une présentation à l’hôtel de ville. Il a répété à plusieurs reprises qu’il n’y avait « rien d’alarmant » dans cette hausse. « Les différents chantiers de construction, la circulation, l’achalandage font en sorte que le temps de trajet a augmenté un peu, de quelques secondes. »

Le chef Liebmann a souligné que ses équipes travaillaient sur la réduction des délais entre la réception des appels au 911 et le départ des camions des casernes, afin de tenter de retrancher des secondes au temps de réponse total.

Le président de l’Association des pompiers de Montréal (APM), Chris Ross, a affirmé que ses syndiqués constataient eux aussi l’impact de la réalité routière sur leur temps de trajet. Les mesures d’apaisement qui se sont multipliées dans les rues de Montréal dans les dernières années ont eu un effet direct. « On cherche souvent à ralentir les citoyens », a dit M. Ross. « Toutes ces choses qui ralentissent la population ralentissent aussi les pompiers. »