L’administration Plante a adopté lundi son budget 2024, qui prévoit des dépenses totales de 7 milliards et augmente les taxes foncières résidentielles de 4,9 % en moyenne.

Les élus de Projet Montréal ont voté pour l’adoption du budget, alors que l’opposition a voté en défaveur.

Toute la journée, de 9 h 30 jusqu’à 21 h 40, les conseillers municipaux ont débattu du document. Le chef de l’opposition Aref Salem et ses collègues ont soulevé des critiques notamment en matière de financement des arrondissements, de financement de l’itinérance et de dépassement des coûts dans les grands projets d’infrastructure. A contrario, les troupes de Valérie Plante ont défendu un budget rigoureux, qui préserve les services aux citoyens et s’attaque à la crise climatique, sans faire d’excès.

« À mon avis, nous sommes devant un budget de cupidité et de dédain envers les citoyens de Montréal, a attaqué M. Salem. Après des soirées d’huître, après des soirées faramineuses, après des vols à n’en plus finir, on vient nous déposer un budget avec une hausse de taxe record de 4,9 %. »

« Ce budget va faire écoper tout le monde : les propriétaires, certainement, les industries de Montréal, les locataires de Montréal », a-t-il continué. « On vient les frapper avec une augmentation de taxes. »

C’est le responsable des finances au comité exécutif, Benoit Dorais, qui défendait le budget préparé par sa collègue Dominique Ollivier.

« On comprend que c’est un moment difficile. On ne vous demande pas de faire cet effort-là sans que la Ville [fasse de même] », a fait valoir l’élu. « C’est un budget qui est responsable. »

« On a vu en 2023 l’inflation poursuivre ses ravages. Les taux d’intérêt plus haut ont mis à mal l’économie, […] une baisse des transactions immobilières qui pour la Ville de Montréal a un coût certain », a continué M. Dorais. « On a eu des choix vraiment difficiles à faire, mais on les a faits. On fait face à la musique. »

Les troupes de Valérie Plante ont rejeté les trois amendements de l’opposition : diminuer la hausse de taxe, augmenter de façon plus importante le budget de l’itinérance et d’augmenter les transferts vers les arrondissements.

Valérie Plante va « de mieux en mieux »

Valérie Plante n’était pas au conseil municipal pour faire adopter son budget. Elle va « de mieux en mieux », six jours après avoir subi un malaise en pleine conférence de presse, mais doit continuer à ralentir son rythme de travail.

« Je dois continuer de ralentir le rythme de mes activités, bien que je me sente heureusement de mieux en mieux », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux. « Je serai de retour le plus rapidement possible à vos côtés. »

Mme Plante a éprouvé un malaise mardi dernier en pleine conférence de presse, alors qu’elle répondait aux questions des journalistes à l’hôtel de ville.

Pendant qu’elle répondait en anglais à la question d’un journaliste, Mme Plante s’est arrêtée de parler pendant une dizaine de secondes, avant de se laisser glisser par terre en disant qu’elle ne se sentait pas bien. Ses collaborateurs ainsi que des agents de sécurité sont immédiatement intervenus auprès d’elle, alors qu’elle se trouvait au sol.

Après environ cinq minutes, la mairesse a quitté les lieux en marchant, soutenue par des membres de son personnel.

Le lendemain de cet évènement, M. Rabouin avait assuré que sa patronne allait « bien ». « Par mesure préventive, elle va diminuer le rythme de ses activités au cours des prochains jours et elle va reprendre par la suite », avait-il ajouté.

Avec Isabelle Ducas, La Presse