Les résidences de jeunes de la DPJ du Mont Saint-Antoine, à Montréal, ont été victimes d’un nouveau dégât d’eau, lundi, au lendemain de la publication par La Presse du fait que ces bâtiments en mauvais état passeront l’hiver sous des bâches.

Une fuite s’est produite à partir du toit de l’un des bâtiments, une zone qui n’était pas protégée par les toiles. Ces dernières avaient été installées après un sinistre majeur survenu pendant une averse en juillet dernier.

« Lundi matin, un dégât d’eau mineur et localisé est effectivement survenu dans un des bâtiments à l’arrière du Mont Saint-Antoine », a indiqué Jean Nicolas Aubé, conseiller-cadre aux relations médias au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. « Des travaux de colmatage du toit ont été effectués. »

« Au cours des prochains jours, nous remplacerons quelques tuiles de plafond et [apporterons] une légère correction au mur toutefois sans impact ni bris de service », a-t-il ajouté.

Le bâtiment touché est situé derrière le bâtiment historique visible de la rue Sherbrooke Est. Le petit complexe immobilier, bâti dans les années 1960, constitue le milieu de vie d’une centaine de jeunes vulnérables.

« Un milieu de vie pour des jeunes »

L’été dernier, un reportage du Journal de Montréal mettait en lumière les importants problèmes d’infiltration d’eau du bâtiment, notamment lors d’une averse importante survenue à la mi-juillet. Des tuiles étaient tombées du plafond, des seaux avaient dû être placés un peu partout. Une intervenante confiait que le milieu était dans un état si mauvais qu’il lui aurait valu un signalement à la DPJ si ce n’était pas déjà une installation de la DPJ.

La représentante nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux, Caroline Letarte-Simoneau, a confirmé mardi que ses membres avaient été témoins d’un nouveau sinistre.

« La priorité, c’est l’impact que ça a au sein même de l’unité. C’est un milieu de vie pour des jeunes, a-t-elle déploré. Ça a un impact sur l’organisation de l’unité, ça a un impact pour les travailleurs aussi, c’est leur milieu de travail. »

Des ratés importants

Par ailleurs, le CIUSSS a confirmé que les travaux de réfection de ces immeubles ont connu des ratés importants dans les derniers mois. Un contrat avec l’entrepreneur IBE a été annulé.

« Nous avons effectivement mis un terme au contrat de ce dernier cet été, a confirmé M. Aubé. Cette situation, malheureuse, a eu un impact sur la réalisation de travaux qui étaient planifiés depuis plusieurs années. Cela nous a forcés à réviser notre plan de match, à refaire des appels d’offres et à retarder la reprise de travaux importants. »

IBE n’a pas répondu à l’appel de La Presse.

Un sous-traitant de l’entreprise, Ventilation Jean Roy inc., a fait inscrire une hypothèque légale sur l’ensemble du Mont Saint-Antoine la semaine dernière, réclamant quelque 350 000 $ en factures impayées à IBE. Cette démarche peut constituer un premier pas vers une menace de vente en justice de la propriété afin de se rembourser.

Ventilation Jean Roy inc. n’a pas rappelé La Presse.