La mairesse de Montréal Valérie Plante s’est réjouie de l’augmentation importante de la population de la métropole récemment détectée par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), plaidant que son administration méritait une partie du crédit.

L’ajout de 95 000 habitants à la population de Montréal en 2022-2023 (une croissance de 5,2 % en un an) est une bonne nouvelle, a affirmé Mme Plante mercredi matin, au cours d’une réunion de son comité exécutif.

« Il y a plusieurs éléments qui jouent, mais je suis convaincue que la façon dont notre administration a décidé de miser sur la qualité de vie dans la ville de Montréal, dans les quartiers, est importante », a-t-elle dit. « La qualité de vie à Montréal, elle est bonne, elle est belle. Elle continue à s’améliorer. »

Selon elle, « il y a beaucoup moins de gens qui quittent Montréal pour aller en banlieue ou aller en région ».

Mme Plante commentait pour la première fois les estimations de l’ISQ qui ont servi à préparer le « décret de population » annuel du gouvernement. L’organisation attribue l’augmentation marquée de la population à une reprise de l’immigration internationale (permanente et temporaire), après une longue pause pandémique.

« Il y a 14 % de plus de population dans Ville-Marie : excellent, a continué la mairesse. Parce qu’une des raisons pour lesquelles le centre-ville de Montréal s’en est somme toute bien sorti pendant la pandémie, c’est ce que ne sont pas seulement des tours à bureaux. Il y a des gens qui y habitent. »

Cette augmentation présente toutefois des défis, a-t-elle reconnu. « On est extrêmement fiers que les immigrants arrivent à Montréal, ils sont les bienvenus. Mais il faut aussi qu’ils puissent se loger, a dit Mme Plante. Il faut qu’on puisse loger notre monde. »

L’opposition officielle à l’hôtel de ville a insisté sur les problèmes que créait l’augmentation rapide de la population dans un contexte de ralentissement des mises en chantier.

« Cette hausse marquée de la population sur le territoire montréalais est une bonne nouvelle, mais elle amène des défis, notamment à l’égard de notre capacité à loger adéquatement tous et toutes et à répondre à la demande. Face à un tel accroissement démographique, il est primordial de réduire la lourdeur bureaucratique municipale, tel que le délai dans l’émission des permis de construction », a fait valoir l’élu d’opposition Julien Hénault-Ratelle, par courriel.

« Rappelons que la grande région de Montréal est responsable de près des deux tiers de la diminution des mises en chantier de logements au Québec l’an dernier. Depuis son arrivée au pouvoir, l’administration Plante a entravé la création de près de 24 000 logements. »