L’administration Plante a appelé les propriétaires montréalais de logements à être « raisonnables » dans l’augmentation de loyer qu’ils enverront sous peu.

Benoit Dorais, responsable de l’habitation au comité exécutif de la mairesse Plante, a aussi suggéré aux locataires de la métropole de bien s’informer sur leurs droits et de ne pas hésiter à s’adresser au Tribunal administratif du logement en cas de besoin.

« Il faut être raisonnable », a dit M. Dorais, précisant que cette demande ne s’appliquait pas uniquement à cette année. « Bien sûr que si vous faites des rénovations, c’est cher. Bien sûr qu’il y a eu une augmentation de taxes foncières. Bien sûr qu’il y a l’inflation. Je suis au courant. Mais ils peuvent utiliser l’outil du Tribunal administratif du logement pour calculer ce qui est raisonnable. »

« Dans le contexte actuel, certains pourraient être tentés d’avoir le crayon un peu pesant et de faire des hausses de loyer un peu plus importantes que ce qui est recommandé », a-t-il ajouté. « Le message, c’est que l’on comprend qu’il y a beaucoup de choses qui augmentent, mais vous devez être raisonnables. »

La hausse de taxe foncière moyenne de 4,9 % pour les propriétés résidentielles montréalaises en 2024 ne devrait pas être répliquée par les propriétaires. « Ne mélangeons pas les chiffres », a demandé M. Dorais, en point de presse à l’hôtel de ville de Montréal. « C’est trop facile pour n’importe quel propriétaire québécois […] d’invoquer le fait qu’il a une “grosse hausse de taxes” pour faire une “grosse hausse de loyer”. » D’ailleurs, la hausse de taxe décidée à l’automne, « c’était le plus bas que nous pouvions. C’était raisonnable », a-t-il dit, soulignant que plusieurs autres grandes villes québécoises avaient largement dépassé ce seuil.

La Ville de Montréal démarre ces jours-ci une campagne de publicité en plusieurs langues à la radio pour informer les locataires de leurs droits, en collaboration avec plusieurs acteurs du monde du logement. « On veut rejoindre le maximum de personnes, a-t-il dit. On est une ville de locataires, on est un peuple de locataires au Québec. »