Des élus montréalais voudraient que Québec indemnise les victimes d’inondations urbaines au même titre que les riverains touchés par les crues printanières.

Les maisons touchées dans un débordement d’égout suite à de fortes averses méritent aussi de l’aide gouvernementale, plaident-ils.

La définition utilisée par les programmes d’indemnisation de l’État québécois exclut toute inondation qui se produit « sans que l’eau d’un cours d’eau qui déborde n’atteigne le terrain », dénonce la Commission sur l’eau du conseil municipal de Montréal, dans un document rendu public mercredi.

Les élus qui y siègent – dont plusieurs membres de l’équipe de Valérie Plante – aimeraient que la définition inclue aussi les « inondations résultant de pluies intenses localisées en milieu urbain et conséquemment, que les victimes d’inondations aient recours aux programmes d’indemnisation gouvernementaux ».

Maja Vodanovic, la responsable du dossier au comité exécutif, a indiqué mercredi qu’elle prenait bonne note de cette recommandation. « On travaille actuellement avec Québec pour que ça aille mieux pour les gens qui se font inonder, de différentes façons », a-t-elle dit. « On est là-dessus. »

L’élue s’exprimait en marge d’une conférence de presse sur les recommandations de la Commission sur l’eau. Celles-ci incluent aussi le maintien des investissements massifs dans la rénovation du réseau d’aqueduc, ainsi que l’augmentation des sanctions envers les citoyens qui violent la réglementation sur l’eau, en arrosant leur pelouse pendant des périodes interdites par exemple.

La Commission a aussi recommandé d’« envisager les modifications réglementaires nécessaires pour équiper les nouveaux bâtiments résidentiels de compteurs d’eau et, sur une base volontaire, les bâtiments résidentiels existants ». Mme Vodanovic a repoussé cette idée, affirmant que l’installation de compteurs d’eau n’était « vraiment pas la priorité » de l’administration Plante.