Un Indonésien de 70 ans a été condamné vendredi à un an de prison pour blasphème envers l'islam pour avoir affirmé s'être rendu à deux reprises au paradis et s'être déclaré «prophète», selon des médias locaux.

Bakri Abdullah a été jugé par un tribunal de l'île de Lombok, près de Bali, six mois après avoir été arrêté par la police.

Les autorités avaient été alertées par des villageois mécontents des déclarations d'Abdullah qui affirmait avoir reçu la révélation divine au cours de deux brefs séjours au paradis, en 1975 puis en 1997.

Il était suivi par une trentaine de disciples qui se rendaient avec lui en «pèlerinage» sur les pentes d'un principal volcan en activité de l'île, le Mont Rinjani.

En le condamnant à un an de prison, le tribunal s'est montré plus clément que le procureur, qui avait requis une peine d'un an et demi à l'encontre du vieil homme à la santé fragile.

«J'accepte et je suis respectueux du jugement», a déclaré Abdullah, selon le site d'information en ligne Detik.

L'Indonésie, le pays musulman le plus peuplé, est dotée d'une loi «antiblasphème», qui prévoit une peine maximale de cinq ans de prison pour quiconque est reconnu coupable de manifester «des sentiments hostiles» vis-à-vis de la religion ou d'enseigner des interprétations «déviantes» à l'islam, au bouddhisme, hindouïsme, catholicisme, protestantisme ou confucianisme, les six cultes reconnus.