Le Ghana veut interdire la vente de... sous-vêtements d'occasion dans les rues à partir de février prochain, invoquant des risques de santé.



«Nous sommes en train de travailler à interdire l'importation de sous-vêtements d'occasion pour améliorer la santé et réduire les dépenses dans ce domaine», a déclaré le directeur du département importation du ministère du Commerce, Appiah Donyinah.

Et le gouvernement envisage d'étendre l'interdiction aux matelas d'occasion, ainsi qu'aux mouchoirs, aux chaussettes et aux pantalons, a-t-il ajouté.

Comme dans d'autres pays ouest-africains, le marché ghanéen a été envahi par des produits venant souvent de pays développés.

«On avait interdit tout ça en 1994, mais ça n'a pas marché. Cette fois nous allons nous assurer que ça sera respecté», indique encore M. Donyinah.

«Le gouvernement va nous ruiner avec cette interdiction c'est ma seule source de revenus», rétorque à l'AFP un petit vendeur de rue d'Accra, Seth Opare.

Kwesi Anim, qui vend des pantalons d'occasion, a tout aussi peur: «les gens m'achètent par ce que mes produits ne sont pas cher par rapport aux articles neufs. Le gouvernement doit penser aux pauvres, et changer sa décision».