Un border collie a été capable d'apprendre les noms de 1022 objets, selon les chercheurs américains qui ont fait travailler ce chien et dont les résultats de l'étude paraissent dans la revue européenne Behavioural Processes.

Le chien, appelé Chaser, a subi un entraînement intensif à raison de plusieurs heures par jour pendant trois ans pour rapporter sur ordre vocal un objet spécifique tel qu'un poulet en caoutchouc se trouvant parmi une quinzaine d'autres jouets.

Chaser a non seulement été capable de mémoriser les noms de ces 1022 jouets, comme des balles, frisbees, animaux en peluche, mais aussi de les classer par fonction ou forme, ce que des enfants peuvent faire à environ trois ans, soulignent Alliston Reid et John Pilley, professeurs de psychologie au Wofford College en Caroline du Sud, qui ont mené cette expérience.

Ainsi, Chaser rapportait, selon ce qui lui était demandé, des balles de différentes tailles et couleurs, disposées au milieu d'autres objets tous différents.

Avec cette performance, Chaser a largement surpassé un autre border collie, Rico, qui avait appris environ 200 mots, selon des chercheurs de l'Institut Max Planck en Allemagne, dont des travaux sont parus en 2004 dans la revue américaine Science.

Un autre collie vivant en Australie et répondant au nom de Betsy, semble reconnaître plus de 340 mots, selon la BBC.

Ces chiens de berger anglais sont réputés pour leur intelligence, leur énergie et leur obéissance.

Les chercheurs attribuent les performances exceptionnelles de mémorisation de Chaser à l'intensité de son entraînement, qui n'a jamais recouru à la distribution de récompenses sous forme de nourriture.

Selon Alliston Reid, cette recherche est «importante car elle démontre que les chiens, comme les enfants, peuvent acquérir un vocabulaire abondant et comprendre que certains mots représentent des objets individuels et que d'autres correspondent à des catégories d'objets».

D'autres recherches sont nécessaires pour déterminer si les capacités impressionnantes de Chaser sont partagées par d'autres races canines.

Ces travaux devraient aussi encourager des recherches pour déterminer si les relations étroites entre les humains et les chiens au cours du temps auraient pu contribuer à développer la capacité de ces animaux à communiquer avec les hommes, et si cette influence est unique aux chiens.