Les autorités religieuses tadjikes s'apprêtent à interdire le divorce par message texte, alors qu'elles tentent de mettre fin à la pratique dans ce pays d'Asie centrale à majorité musulmane.

Un rituel musulman permet à l'époux de mettre un terme à son mariage en récitant à trois reprises le terme «talâq», qui signifie divorce. Le président du comité d'État pour les affaires religieuses, Abdurakhim Kholikov, a affirmé lundi que l'usage de cette pratique par l'envoi d'un message texte contenant trois fois le mot «talâq» contrevient à la loi islamique.

Le divorce par message texte est devenue monnaie courante au Tadjikistan, particulièrement chez les travailleurs migrants vivant à l'étranger.

Les familles pauvres du pays comptent énormément sur les envois d'argent de leurs proches pour subvenir à leurs besoins, et le divorce jette habituellement l'épouse dans une misère extrême.

De nombreux mariages n'étant pas officiellement enregistrés au Tadjikistan, le fait d'avoir recours au «talâq» n'est habituellement qu'une formalité, bien que les juristes islamiques s'y soient opposés.