Une aiguille d'acupuncture de sept centimètres de long a été retirée du poumon d'un ancien président sud-coréen, déclenchant une controverse sur les compétences de certains praticiens de médecine orientale.



L'aiguille avait été découverte le mois dernier par des médecins qui avaient examiné Roh Tea-Woo, ancien président âgé de 78 ans, qui toussait énormément.

L'aiguille a ensuite été retirée, après une intervention chirurgicale qui ne devrait pas avoir de séquelles sur la santé de l'ancien président, au pouvoir de 1988 à 1993.

Mais l'association de médecine orientale coréenne a demandé l'ouverture d'une enquête, affirmant que ses membres n'étaient pas impliqués dans cette affaire et qu'un acupuncteur sans licence pouvait être le responsable.

«Il est impossible pour un praticien expérimenté de pratiquer un traitement qui aboutit à faire entrer une aiguille dans les poumons», a indiqué à l'AFP la porte-parole de l'association.

«Nous voulons la lumière sur cet incident. Le responsable doit être puni pour avoir porté le discrédit sur notre profession», a-t-il ajouté.

Selon la presse, l'incident est le fait d'un acupuncteur non agréé, formé par un spécialiste renommé, Kim Nam-Soo, mais qui ne dispose pas de licence.

Ce spécialiste a assuré qu'il n'avait pas soigné le président Roh depuis 1993 mais n'a pas écarté la possibilité qu'un de ses élèves ait pu le faire. Il a également appelé l'ancien président à révéler l'identité du soigneur.

La Corée du Sud compte quelque 20 000 praticiens de médecine orientale.