La plongée archéologique très médiatisée cet été du premier ministre russe, Vladimir Poutine, lors de laquelle il avait prétendument trouvé deux amphores vieilles de 15 siècles, était en fait une mise en scène, a admis son porte-parole, Dmitri Peskov.



Cette plongée avait été raillée par plusieurs médias indépendants et sur internet, les deux trouvailles archéologiques, censées avoir été immergées en mer Noire depuis 1500 ans, n'étant pas recouvertes d'algues ou de coquillages.

«Poutine n'a pas trouvé d'amphores qui se trouvaient depuis des millénaires dans les fonds. C'est une évidence. Elles avaient été nettoyées jusqu'à en être stériles. Voilà, c'est dit, il ne les a pas trouvées», a expliqué M. Peskov, dans un entretien à la chaîne télévisée en ligne Dojd.

«Bien sûr qu'elles avaient été trouvées avant, lors d'une expédition (archéologique) quelques semaines ou jours plus tôt. Bien sûr qu'elles ont ensuite été remises (à l'eau pour la venue de M. Poutine), mais c'est tout à fait normal, ce n'est pas une raison de se moquer», a-t-il poursuivi.

M. Peskov n'a pas su dire qui était derrière cette mise en scène, soulignant que lui-même était «en vacances».

Le premier ministre russe et candidat à la présidentielle de mars 2012 cultive une image d'homme fort et d'aventurier, toujours devant les caméras.

Vladimir Poutine s'est ainsi déjà illustré en faisant du cheval torse nu à travers la steppe, en plongeant à bord d'un sous-marin d'exploration au fond du lac Baïkal ou encore en participant à des missions scientifiques sur les baleines et de recensement de tigres.