Un homme âgé de 100 ans, qui a complété le marathon de Toronto, ne verra finalement pas son nom dans le livre des records Guinness.

Craig Glenday, un porte-parole de Guinness, a indiqué que l'organisation n'acceptera pas les preuves visant à démontrer que Fauja Singh est bel et bien centenaire.

La «Tornade au turban», tel qu'on le surnomme, croyait être devenu l'être humain le plus âgé à compléter un marathon, le 16 octobre. Toutefois, M. Glenday a précisé à une station de radio de Toronto que M. Singh est incapable de fournir une preuve qui atteste sa date de naissance.

M. Singh, qui vit à London Est, détient un passeport britannique qui indique qu'il est né en 1911. Il n'a cependant aucun acte de naissance. M. Glenday note qu'un passeport ne fait que confirmer la nationalité d'un citoyen, non la date de naissance.

Selon son entraîneur, les autorités de la région de l'Inde où M. Singh a vu le jour n'ont pas produit d'actes de naissance, et M. Glenday pense que sa famille pourrait avoir négligé d'enregistrer les détails relatifs à sa naissance.

M. Singh a eu besoin de plus de huit heures pour franchir l'éprouvante épreuve de 42,195 km - soit quelque six heures après le Kenyan Kenneth Mungara, vainqueur de la compétition pour une quatrième année consécutive. L'homme de 1m72 et de 52 kg, qui en était à son huitième marathon, a également été le dernier participant à se pointer à la ligne d'arrivée.

«Je vous l'assure; nous aimerions homologuer l'exploit de cet homme», a affirmé M. Glenday à la station radiophonique.

«Je crains cependant qu'il s'agisse d'une cause perdue, car s'il ne vous est pas possible de prouver votre âge, vous ne pouvez devenir l'être humain le plus âgé à avoir accompli tel ou tel exploit», a-t-il ajouté.

Les responsables de Guinness accepteraient des documents tels un certificat de mariage, une date d'adhésion aux forces militaires ou des informations relatives à toute intervention médicale. Toutefois, ils disent n'avoir vu aucun document du genre.

Et même un télégramme de la reine Élisabeth, envoyé lors du 100e anniversaire de M. Singh, ne peut être accepté.

«La reine ne travaille pas pour nous!», de rétorquer M. Glenday.