Les enquêteurs de l’Unité permanente anticorruption mènent depuis 8 h mercredi matin une perquisition à l’hôtel de ville de Mercier, en Montérégie.

Le porte-parole de l’UPAC, Mathieu Galarneau, a confirmé la présence des enquêteurs dans l’édifice du boulevard Saint-Jean-Baptiste, sans toutefois préciser la nature de l’enquête qui débute.

« On veut protéger le travail de nos enquêteurs et la preuve amassée », a déclaré M. Galarneau à La Presse.

« Les enquêteurs mènent actuellement une perquisition à l’hôtel de ville et rencontrent des témoins », a ajouté le porte-parole.

Selon nos informations, toutefois, la perquisition serait reliée au registre de signatures du règlement d’emprunt pour la création du Service de police de Mercier.

Auparavant, Mercier était desservie par la police de Châteauguay, mais au milieu des années 2010, le conseil municipal a entamé des procédures pour créer son propre corps de police.

En octobre 2018, il y a eu signature d’un registre sur la tenue d’un référendum sur un emprunt d’une somme de près de 1,2 million pour l’achat des auto-patrouilles du futur corps de police.

Cependant, le registre n’a pas obtenu le nombre suffisant de signatures pour tenir le référendum sur l’emprunt. Il en fallait 500 alors que 474 personnes ont signé. Il est possible que les recherches de l’UPAC aient un lien avec le nombre de signatures enregistrées.

La Ville de Mercier possède depuis son propre corps de police, dont le quartier général est situé sur le boulevard Saint-Jean-Baptiste.

Hôtel de ville fermé

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Une affiche écrite à la main collée sur la porte indique que l’hôtel de ville de Mercier est actuellement fermé.

Une affiche écrite à la main collée sur la porte indique que l’hôtel de ville de Mercier est actuellement fermé. La perquisition et les rencontres peuvent encore durer quelques heures, selon M. Galarneau.

« Nous sommes au début du processus. Nous cherchons de la preuve et nous ne sommes pas prêts à parler d’arrestations à ce stade-ci de l’enquête », a conclu le porte-parole.

Il s’agit de la première perquisition de l’UPAC à Mercier, du moins dans le cadre de l’enquête en cours.

La mairesse de Mercier est Lise Michaud et le conseil municipal de la petite ville de plus de 14 000 habitants compte six autres conseillers.

« Nous avons répondu aux questions des enquêteurs et collaboré pleinement à leur travail d’enquête. D’ailleurs, nous demeurons disponibles pour répondre à toute autre demande ultérieure », a réagi la mairesse Michaud dans un communiqué émis jeudi.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le (514) 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.