(Québec) Le procès devant jury du député de Rimouski, Harold LeBel, qui est accusé d’agression sexuelle, débutera le 7 novembre, pour une période de trois semaines.

L’homme de 59 ans avait annoncé début mars qu’il ne serait pas candidat aux prochaines élections du 3 octobre, étant donné que son procès était repoussé à l’automne, « en pleine période électorale ».

« Profondément déçu » d’être « forcé » à quitter la vie politique, il avait précisé que sa décision n’avait rien à voir avec « une potentielle présomption quant à l’issue de cette affaire ».

Harold LeBel a été arrêté le 15 décembre 2020 par des policiers de la Sûreté du Québec, puis exclu du Parti québécois pour toute la durée du processus judiciaire.

Il a rapidement annoncé par le truchement de son avocat son intention de plaider non coupable à l’accusation d’agression sexuelle qui a été portée contre lui.

Les actes qui sont reprochés à M. LeBel se seraient produits en 2017 ; l’identité de la présumée victime est protégée par une ordonnance de non-publication.

Militant souverainiste de longue date, Harold LeBel a été élu sous la bannière péquiste en 2014 et réélu en 2018. Il siège depuis décembre 2020 à titre de député indépendant.

La nouvelle de son arrestation avait créé une onde de choc sur la colline parlementaire, où le député jouissait d’une bonne réputation.

Retour à l’Assemblée

La semaine dernière, M. LeBel a effectué un retour à l’Assemblée nationale, pour commenter le discours sur le budget 2022-2023 déposé par le ministre des Finances, Eric Girard.

Dans sa déclaration, il a pris la défense des aînés vulnérables et réclamé notamment la tenue d’un sommet destiné à mieux s’occuper d’eux, dans un contexte de vieillissement accéléré de la population.

M. LeBel reviendra périodiquement à l’Assemblée nationale, lorsqu’il jugera que sa présence est « utile et nécessaire », selon son avocat, Me Maxime Roy.

Rien n’empêche un élu de siéger à l’Assemblée nationale même s’il fait l’objet d’accusations criminelles.

Jusqu’à la fin de la session parlementaire, le 10 juin, M. LeBel aura droit à trois questions et une déclaration en Chambre par cycle de 10 séances.