Un policier de la Sûreté du Québec (SQ) de l’Abitibi fait face à de graves accusations criminelles. L’agent Olivier Bazinet est notamment accusé d’avoir étranglé une femme pendant une agression sexuelle. Des crimes qui ne seraient pas liés à ses fonctions de policier, selon la SQ.

L’homme de 26 ans a comparu en février dernier au palais de justice de Senneterre et doit revenir en cour en mai prochain. Il fait face à cinq chefs d’accusation : agression sexuelle en étouffant la victime, voies de fait en étranglant la victime, menaces de mort, voies de fait et communications harcelantes. La peine maximale est de 14 ans pour le chef d’agression sexuelle.

Le policier de la SQ aurait commis ces crimes en août et en septembre 2021 à Senneterre à l’égard de la même victime, une femme dont l’identité est protégée par la cour. À l’époque, l’agent Bazinet travaillait au poste de Senneterre. Toutefois, au moment de son arrestation, en février dernier, il venait d’être muté à la MRC de Montcalm dans Lanaudière.

Dès sa comparution, le 18 février 2022, le policier a été suspendu avec demi-solde à la maison, comme le stipule la convention collective, a indiqué à La Presse le lieutenant Benoît Richard, porte-parole de la SQ. Ce dernier assure que les crimes reprochés à l’accusé ne sont « pas du tout » liés à ses fonctions à la police provinciale.

« Dans ce dossier, c’est la Direction des normes professionnelles de la SQ qui a fait enquête », ajoute le lieutenant Richard.

L’agent Bazinet travaille à la SQ depuis 2018.

Dans un autre dossier d’infraction sexuelle, un policier de la SQ accusé il y a quatre ans va connaître son sort devant la justice en juin prochain au palais de justice de Lac-Mégantic. L’agent André Charland de Candiac a subi son procès l’automne dernier pour des accusations en matière d’agression sexuelle visant deux victimes mineures. Les crimes reprochés à l’homme de 55 ans remontent aux années 80, alors qu’il n’était pas policier.