L’ex-conjoint violent de l’influenceuse Elisabeth Rioux, Bryan McCormick, demeurera en prison. Il vient de se faire refuser la libération conditionnelle après un mois de détention, les autorités jugeant que le jeune homme n’a pas démontré « une sincère motivation à investir une réelle démarche de changement ».

« Votre comportement antérieur ne démontre pas à la Commission la présence d’une sincère motivation à investir une réelle démarche de changement », écrivent les commissaires Jean-Pierre Gagné et Jean Dugré, de la Commission québécoise des libérations conditionnelles, dans une décision rendue publique mercredi.

Selon les magistrats, McCormick ne s’est mobilisé « dans aucune mesure thérapeutique sérieuse avant l’incarcération », et n’a pas « déployé d’effort afin de circonscrire et, au besoin, traiter » ses possibles problèmes de santé.

Vous ne produisiez aucun renseignement permettant de croire que votre prise en charge pourrait s’amorcer au cours de la mesure libératoire que vous sollicitez aujourd’hui.

Jean-Pierre Gagné et Jean Dugré, commissaires de la Commission québécoise des libérations conditionnelles

En décembre dernier, Bryan McCormick, l’ex-conjoint de l’influenceuse Elisabeth Rioux, avait plaidé coupable à trois chefs d’accusation de menaces de mort, de méfait et de voies de fait pour des gestes commis dans un contexte de violence conjugale. Le mois dernier, une juge a déterminé qu’il devra purger une peine d’emprisonnement ferme de six mois, suivie d’une probation de trois ans durant laquelle il ne pourra entrer en communication avec la victime ou ses proches, ni la mentionner sur les réseaux sociaux.

C’est en 2020 qu’Elisabeth Rioux avait dénoncé la violence dont elle était victime de la part de son conjoint. Les gestes commis ont débuté dès novembre 2019 et se sont poursuivis pendant plus d’un an, même après la naissance de leur enfant, à l’été 2020. « Je vais te shooter une balle dans la tête », a notamment dit McCormick à Elisabeth Rioux, en plus d’être physiquement violent avec elle à plusieurs reprises, en la frappant et en l’étranglant notamment. Il l’a aussi menacée de la brûler vivante.

Encore un risque de récidive

Lors d’une audience tenue mardi évaluant la possibilité d’une libération conditionnelle au sixième de sa peine – une recommandation qui avait été faite par une agente évaluatrice –, McCormick a fait valoir qu’il n’est « pas une personne violente ».

Semblant d’abord reconnaître ses torts, il les a ensuite minimisés, affirmant par exemple avoir causé une blessure à la lèvre d’Elisabeth Rioux « en lui faisant un bisou ».

Dans leur décision, les commissaires Gagné et Dugré concluent ainsi que « le risque de récidive que vous présentez est inacceptable compte tenu de la nécessité de la protection du public, et que la détention demeure actuellement la mesure appropriée ».

« Vous avez déployé de la violence sous diverses formes, envers votre partenaire intime. La séquence délictuelle s’étiole sur près d’une année. […] Vous avez sciemment choisi la violence à l’égard de votre partenaire intime comme moyen de contrôler votre environnement conjugal. Les délits sont objectivement graves, de nature à laisser des séquelles importantes à la victime », insistent par ailleurs les deux commissaires.