Une femme de 86 ans violée par un parfait inconnu a vécu un vrai cauchemar en avril 2021. Un rôdeur récidiviste s’est brusquement introduit dans une habitation pour personnes âgées avant de s’en prendre à l’une des occupantes, qui s’est défendue en frappant son assaillant à coups d’aspirateur. Charlie Fleming a plaidé coupable et devrait écoper de cinq ans de prison.

L’homme de 34 ans avait plaidé coupable en juillet dernier. Le procureur au dossier, MCharles Doucet, et l’avocate de la défense, Marie-Hélène Giroux, ont suggéré au juge Pierre Labelle une peine de cinq ans.

Charlie Fleming rôde autour d’une habitation à loyer modéré (HLM) pour personnes âgées en avril 2021 au centre-ville de Montréal. Il s’introduit facilement à l’intérieur d’un bâtiment qui relève de l’Office municipal de l’habitation (OMH). L’immeuble est réservé à des aînés à faible revenu.

L’homme cogne à la porte d’une des occupantes, selon le récit des faits présenté lundi après-midi au palais de justice de Montréal. Comme celle-ci refuse de lui ouvrir, il essaie une seconde adresse, en expliquant à la résidante qu’il est perdu, a résumé le procureur au dossier, MCharles Doucet, lundi après-midi. Une femme de 86 ans lui répond, la porte entrouverte.

Charlie Fleming la pousse violemment et lui enlève son pantalon. Il frotte ses organes génitaux sur une des fesses de la victime et tente de la pénétrer. Cette dernière est alors au sol, partiellement dénudée et immobilisée par l’agresseur. Il demeure silencieux quand la femme appelle au secours.

L’occupante du logement parvient finalement à saisir son aspirateur et frappe l’intrus à plusieurs reprises avec l’objet. Il profère des menaces de mort. « Au secours, il va me tuer ! », s’époumone alors l’aînée en détresse.

Un voisin alerté par ses cris lui vient en aide et est témoin d’une partie de l’agression. Charlie Fleming tente de s’enfuir, mais il est rapidement arrêté à l’extérieur de l’immeuble par les policiers appelés sur place.

Récidiviste

Charlie Fleming avait déjà écopé dans le passé d’une peine de six ans de pénitencier pour agression sexuelle. Présent dans le box des accusés, il est demeuré de marbre pendant toute la durée de l’audience, les sourcils froncés.

La victime dans ce dossier, maintenant âgée de 87 ans, ne souhaitait pas passer par un procès. Par respect pour la victime, le tribunal ne désirait pas la forcer à témoigner. « C’est une personne vulnérable. Elle ne voulait pas de procès, principalement en raison de son âge », a expliqué l’avocat de la Couronne en s’adressant au juge Pierre Labelle.

Le jugement sera rendu vendredi matin.