(Québec) Le jury a été sélectionné au premier jour du procès de l’ancien député péquiste Harold LeBel, accusé d’agression sexuelle sur une femme que le tribunal interdit d’identifier.

Ce sont 14 jurés – 10 femmes et 4 hommes – qui vont suivre ce procès prévu pour trois semaines au palais de justice de Rimouski. Le juge Serge Francœur, de la Cour supérieure, a préféré sélectionner deux jurés supplémentaires pour se garder une marge de manœuvre.

Les premiers éléments de preuve de la Couronne seront exposés dès mardi. La présumée victime doit d’ailleurs commencer son témoignage ce jour-là, tout comme un policier.

On ne sait toujours pas si M. LeBel, 60 ans, va témoigner pour se défendre. Il est représenté par l’avocat de Québec Maxime Roy, qui avait défendu l’ancienne vice-première ministre Nathalie Normandeau dans un procès pour corruption qui s’est soldé par un arrêt du processus judiciaire.

Harold LeBel a été arrêté le 15 décembre 2020 par des policiers de la Sûreté du Québec. L’homme élu pour la première fois en 2014 dans la circonscription de Rimouski, puis réélu en 2018, a rapidement été exclu du Parti québécois pour au moins la durée du processus judiciaire.

La sélection des jurés a été menée rondement lundi. Le juge a demandé aux candidats s’ils avaient été affectés par des histoires d’agression sexuelle ou par la couverture médiatique de cette affaire qui a fait les manchettes. « Je n’écoute pas les nouvelles, je tricote », a répondu la jurée numéro neuf, suscitant quelques sourires dans la salle.

Les candidats jurés devaient aussi consulter une feuille sur laquelle étaient inscrits quatre noms, notamment ceux de témoins, pour confirmer qu’ils ne les connaissaient pas personnellement.