L’ex-maire de Chambly Denis Lavoie a été arrêté mardi par l’Unité permanente anticorruption (UPAC).

Des accusations d’entrave à la justice et d’abus de confiance ont été déposées contre lui. Après avoir été interrogé par les enquêteurs, il a été remis en liberté sous promesse de comparaître au palais de justice de Longueuil, le 10 mai prochain.

« M. Lavoie aurait tenté d’entraver le cours de la justice à la Cour municipale de Chambly », a indiqué le porte-parole de l’UPAC, Mathieu Galarneau, mardi. Les faits allégués se seraient produits lors du dernier mandat de M. Lavoie à titre de maire de la municipalité, entre janvier 2016 et avril 2019.

Rappelons que l’ex-élu avait démissionné dans la controverse de son poste en avril 2019, alors que sa ville avait été placée sous la tutelle de la Commission municipale du Québec.

À la tête de la ville depuis 2005, il avait expliqué sa décision par des raisons de santé, sans mentionner les perturbations qui touchaient alors Chambly.

Allégations d’intimidation et de menaces

Dans un reportage diffusé quelques mois plus tôt à l’émission Enquête de Radio-Canada, des citoyens disaient avoir été intimidés et menacés par Denis Lavoie.

La Commission municipale du Québec avait ouvert une enquête à l’époque, et en février 2019, l’UPAC avait mené des perquisitions dans les bureaux de la Ville, sans préciser, à l’époque, la nature de son intervention.

Quelques heures plus tard, la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, avait annoncé que la ville était mise sous tutelle « parce qu’il n’y a plus de lien de confiance ».