(Ottawa) Le syndicat qui représente les répartiteurs et opérateurs d’urgence de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) demande à la GRC de proposer un plan de recrutement pour remédier à l’aggravation des pénuries de personnel.

Des centaines de personnes sont en congé de maladie de longue durée et beaucoup d’autres cherchent à quitter, selon la présidente de la section locale 104 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Kathleen Hippern.

« Nous sommes tellement en sous-effectif », dit-elle en entrevue mardi.

Lorsque quelqu’un compose le 911 et demande la police, Mme Hippern souligne que ses membres prennent l’appel et rassemblent les informations dont les agents ont besoin avant de se rendre sur les lieux.

« La police ne bouge pas jusqu’à ce que l’un de nous réponde à cet appel. »

Peu de centres sont entièrement dotés en personnel, précisant qu’en Nouvelle-Écosse, environ 50 % des postes ne sont pas pourvus, affirme Mme Hippern.

Elle a dit que le moral est « épouvantable » et elle pense que le manque de personnel affecte la sécurité publique en laissant les appelants attendre parfois des minutes avant que quelqu’un puisse répondre.

« Je suis terrifiée pour l’un des membres de ma famille qui doit appeler le 911. »

La GRC a généralement du mal à pourvoir ses postes vacants depuis des années, les efforts d’embauche et de formation ayant également été entravés par la pandémie de COVID-19.

Le président de la Fédération de la police nationale, qui représente les agents de la GRC, a récemment déclaré qu’une partie du problème découlait du fait que les gens postulaient à un âge légèrement plus avancé et que les membres prenaient leur retraite plus tôt.

Alors que la GRC se prépare à célébrer son 150e anniversaire le mois prochain, Mme Hippern affirme qu’une stratégie de recrutement solide est nécessaire.