(Montréal) Des avocats de l’aide juridique qui avaient débrayé dans certaines régions, plus tôt ce mois-ci, ont finalement entériné l’entente de principe qui avait été conclue à la mi-avril avec Québec.

L’entente de principe qui était intervenue entre différents syndicats rattachés à la CSN, d’une part, et la Commission des services juridiques et le Conseil du trésor, d’autre part, a été entérinée dans une proportion de 94 %, a fait savoir mardi la Fédération des professionnels, affiliée à la centrale syndicale.

Le conflit portait sur la parité de rémunération avec les procureurs de la Couronne, ce que les syndicats affirment avoir obtenu.

Ces avocats travaillent dans les régions de Montréal–Laval, de la Montérégie, des Laurentides–Lanaudière et de la Gaspésie–Bas Saint-Laurent–Îles-de-la-Madeleine.

La fédération affirme que ces avocats vont ainsi voir leur salaire annuel être haussé de 14,9 % rétroactivement au 1er janvier dernier. Pour les années précédentes, ils toucheront 2 % d’augmentation en 2020, en 2021 et en 2022.

La présidente du syndicat de Montréal–Laval, Justine Lambert-Boulianne, y a vu « une grande victoire pour l’aide juridique ».

« Nous avons pu obtenir une meilleure reconnaissance de l’ensemble du travail effectué par les avocates et les avocats de l’aide juridique, tout en maintenant la parité avec nos vis-à-vis de la Couronne. Le combat aura été long, mais les résultats sont au rendez-vous », a-t-elle commenté après l’annonce des résultats du vote.

Au moment de l’annonce de l’entente de principe, à la mi-avril, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, avait salué cette conclusion heureuse. « Les avocates et les avocats de l’aide juridique jouent un rôle primordial en matière d’accès à la justice au Québec. Ils viennent en aide à des milliers de personnes en difficulté tous les ans et contribuent à ce que les Québécoises et les Québécois soient soutenus, mieux renseignés et mieux outillés quant à leurs droits », avait-il affirmé.