(Laval) L’enquête sur l’autobus qui a foncé à toute allure dans une garderie de Sainte-Rose en février n’est toujours pas complétée. Les expertises sur l’autobus ne sont pas terminées, ont annoncé les avocats des deux parties, mardi, au palais de justice de Laval.

La cause de Pierre Ny Saint-Amand, le chauffeur qui fait face à neuf chefs d’accusation, dont meurtre au premier degré sur deux enfants, a été reportée au 22 août. L’accusé n’était pas présent au palais de justice ou par visioconférence. Son avocat, MJulien Lespérance Hudon, a confirmé que son client est toujours hospitalisé à l’Institut Philippe-Pinel.

« Ça va », a-t-il dit au sujet de Pierre Ny St-Amand, avec qui il communique en personne ou par téléphone. « Je n’ai pas de problème de communication avec lui. […] Pinel, c’est le bon endroit où il devrait être. C’est aussi son désir d’être là », a expliqué l’avocat de la défense à sa sortie de la salle d’audience.

L’avocat a expliqué qu’il attend toujours des éléments de preuve pour préparer son dossier. « Pour l’instant, ce qui est compliqué, c’est la divulgation au niveau de la preuve. Il y a certaines expertises plus techniques à faire par rapport à l’autobus, entre autres », a fait savoir MLespérance Hudon.

La procureure de la Couronne, MKarine Dalphond, a souligné que l’enquête est particulièrement « longue à faire ». « Il faut analyser l’ensemble des éléments qu’on a retrouvé sur la scène de crime. Une partie a trait à des expertises sur l’autobus », a-t-elle confirmé devant les médias.

Pierre Ny St-Amand, 51 ans, a subi une évaluation psychiatrique à la suite des évènements du 8 février. Ce matin-là, l’homme a foncé dans une garderie avec l’autobus de la Société de transport de Laval qu’il conduisait, tuant deux enfants âgés de 4 et 5 ans, et en blessant six autres.

L’homme s’est dévêtu en hurlant après la collision. Des parents et des voisins ont dû le maitriser en attendant l’arrivée des policiers. Certains ont affirmé que le conducteur avait l’air « hystérique ».

Pierre Ny St-Amand allait se marier un mois plus tard. Il fait face à neuf chefs d’accusation, notamment de meurtre au premier degré, de tentative de meurtre et de voies de fait graves sur deux enfants, et voies de fait causant des lésions corporelles sur quatre enfants.

Les conclusions du rapport psychiatrique sont toujours sous scellé. Le rapport vise à déterminer si l’accusé peut être tenu criminellement responsable des gestes qui lui sont reprochés.