Un homme et une femme de 75 ans luttaient toujours pour leur vie lundi après-midi après avoir été happés par un camion dans le secteur de Mont-Royal, à Montréal.

La collision impliquant le camion est survenue à 11 h 20 à l’intersection du chemin Clyde et de l’avenue Dresden (qui est la rue Jean-Talon Ouest), indique le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Selon les premières informations, le poids lourd circulait sur le chemin Clyde en direction nord. La collision s’est déroulée alors que le camion faisait un virage à gauche.

L’intersection où est survenu le drame a fait l’objet il y a un an d’un réaménagement pour tenter de mieux protéger les gens tentant de traverser à pied. Des feux piétons ont été ajoutés au printemps 2022. Signe des conflits entre usagers à cet endroit, des pancartes « attendez le feu vert » ont aussi été ajoutées pour inviter à la prudence avant de traverser les quatre voies de la rue Jean-Talon.

Hausse marquée

Ce nouveau drame s’inscrit dans une forte détérioration du bilan routier au Québec. En 2022, la province a déploré 79 piétons tués, soit 24 de plus que la moyenne des années 2017 à 2021. La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) note également une augmentation marquée des accidents mortels impliquant des camions.

En 2022, 95 Québécois ont perdu la vie dans un accident impliquant un véhicule lourd, contre 81 en moyenne dans les 5 années précédentes.

Les deux piétons, une femme et un homme de 75 ans blessés gravement, ont été transportés à l’hôpital. La scène avait été protégée pour que les enquêteurs de la Section enquête collision puissent faire la lumière sur cet évènement.

Joint au téléphone, le maire de Mont-Royal, Peter Malouf, a rappelé lundi que des travaux de sécurisation ont eu lieu à plusieurs intersections de la municipalité dans la dernière année, jugeant néanmoins ce nouvel évènement « regrettable » et « terrible pour les victimes ».

Quant à la nécessité potentielle d’ajouter des aménagements au coin de Clyde et Jean-Talon en particulier, M. Malouf reste prudent.

« Je vais avoir besoin d’un peu plus d’informations avant de me prononcer davantage. Il faut prendre des décisions qui ne sont pas basées sur des réactions spontanées. Les gens veulent qu’on prenne d’abord les bonnes informations et tous les détails, ce que j’aurai bientôt de la police de Montréal », a précisé M. Malouf, sans s’avancer davantage.

Avec Pierre-André Normandin, La Presse