Une dizaine de kilogrammes de cocaïne, plus de 150 000 comprimés de méthamphétamine, 150 000 $ en argent et neuf véhicules évalués à plus de 150 000 $ ; les enquêteurs de l’Escouade régionale mixte Rive-Nord ont vigoureusement frappé mercredi un réseau de trafic de stupéfiants présumément contrôlé par les Hells Angels.

Les policiers ont perquisitionné 14 résidences et dix véhicules, principalement sur la couronne nord de Montréal. Ces perquisitions découlaient d’une enquête débutée en avril dernier et ont mobilisé plus de 90 policiers de différentes unités d’enquête.

Ce sont les policiers de l’Escouade régionale mixte (ERM) Rive-Nord, en collaboration avec la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le Service de police de la Ville de Terrebonne, le Service de police de Repentigny et le Service de police L’Assomption et Saint-Sulpice qui ont pris part à cette opération majeure en lien avec le trafic de stupéfiants, dans les secteurs de Montréal, Pointe-aux-Trembles, Repentigny, L’Assomption et Terrebonne.

« L’opération a pour but de mettre fin aux activités criminelles reliées au groupe visé en procédant à l’arrestation de membres influents », a indiqué la Sûreté du Québec (SQ) par communiqué.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Les policiers ont perquisitionné un condo de la rue Marie-Gérin-Lajoie à Terrebonne

Outre le butin décrit plus haut, les limiers ont aussi saisi 400 grammes de cannabis, plusieurs téléphones cellulaires et un pistolet à impulsions électriques. Ils auraient également trouvé des produits précurseurs servant à la fabrication de drogues de synthèse dans une résidence de L’Assomption.

Selon des sources policières, la valeur d’un kilogramme de cocaïne non coupé dans la région de Montréal s’établirait actuellement à un montant variant entre 25 000 et 30 000 $.

Un autre bilan des perquisitions pourrait être publié jeudi.

Aucune arrestation n’était prévue. Il s’agissait de perquisitions en cours d’enquête visant à permettre aux policiers d’accumuler de la preuve. Depuis l’arrêt Jordan, par lequel la Cour suprême a fixé des limites aux délais judiciaires, les enquêteurs peuvent effectuer une ou plusieurs phases de perquisitions en cours d’enquête avant d’arrêter les suspects, pour que la poursuite soit prête à divulguer la majorité de la preuve dès le départ, de façon à ne pas perdre du temps à la cour.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.