Tué par projectile d’arme à feu après une dispute devant de nombreux témoins : une altercation survenue en 2020 près d’un salon de coiffure se serait soldée par un meurtre filmé par une caméra de surveillance. Le procès de Selwin Georges Chin, accusé du meurtre prémédité de Mark Jackson, s’est ouvert mercredi à Montréal.

Une dispute entre Mark Jackson, âgé de 40 ans, et le présumé meurtrier aurait éclaté devant le salon de barbier Improved Kuts dans Saint-Laurent, à Montréal, en février 2020. Le tout s’est terminé violemment deux heures plus tard : le suspect muni d’une arme à feu a alors tiré à bout portant sur M. Jackson, selon le récit de la Couronne.

L’accusé et la victime sont des habitués de cette intersection, un populaire lieu de rendez-vous, a expliqué dans sa déclaration d’ouverture le procureur de la Couronne MPhilippe Vallières Rolland. Vers 19 h, Chin semble agité et en colère, a-t-il poursuivi. Mark Jackson est sorti du salon de coiffure et a commencé à se bagarrer. « Plusieurs personnes ont tenté de les calmer. Selwin Georges Chin a quitté les lieux, visiblement secoué. »

Il revient armé deux heures plus tard, a résumé la Couronne. Le suspect aurait d’abord dissimulé son pistolet derrière son dos. Il le pointe ensuite vers la victime, selon la poursuite. Un projectile l’atteint droit au cœur. M. Jackson s’effondre à travers le cadre de la porte ouverte du salon de coiffure, sous les yeux de quidams qui tentent de lui venir en aide.

L’accusé se serait enfui après les faits. « L’arme n’a jamais été retrouvée », a précisé au jury MVallières Rolland. Chin est arrêté trois jours plus tard en lien avec ce dossier.

La caméra de surveillance d’une épicerie a filmé la scène. La séquence vidéo de 20 minutes a été présentée au jury. On y voit Mark Jackson sortir du salon de coiffure pour hommes et s’en prendre à un individu. Ce dernier, vêtu d’un manteau noir, est également présent plus tard dans la séquence vidéo. On le voit tenir une arme à feu derrière son dos, s’approcher de la victime et tirer en sa direction.

Le téléphone cellulaire du suspect a été saisi peu après son arrestation, a expliqué MVallières Rolland. L’appareil contient des éléments importants, a-t-il ajouté.

Des témoins du meurtre et des policiers présenteront leur version des faits au jury au cours du procès qui devrait durer quatre semaines. MAlan Guttman défend l’accusé, alors que MPhilippe Vallières Rolland et MGeneviève Bélanger représentent le ministère public.

Le procès se tient devant le juge Daniel Royer.