Sept personnes ont été arrêtées jeudi par la police montréalaise lors d’un « sit-in » propalestinien réclamant un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas tenu au bureau de comté du premier ministre Justin Trudeau, dans le quartier Villeray au nord de Montréal.

L’activité avait été diffusée par le chapitre montréalais du Mouvement palestinien de la jeunesse (MPJ), qui a convié ses membres à se déplacer pour afficher sa solidarité avec la Palestine via sa page Instagram.

« Nous exigeons que le Canada utilise l’argent de ses impôts pour envoyer de l’aide, de la nourriture, de l’eau, des abris et tout ce que le peuple palestinien réclame », a expliqué le groupe sur les réseaux sociaux.

Un porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), l’agent Julien Lévesque, a mentionné en soirée qu’une opération avait été tenue sur les lieux.

« Le gestionnaire de l’immeuble devait fermer ses portes à 18 h, comme tous les jours, et les gens restaient à l’intérieur et refusaient de quitter. Ils ont donc été sortis de l’immeuble », a précisé M. Lévesque.

Des vidéos diffusées par des membres de l’organisme sur Instagram laissent aussi entendre que les policiers étaient sur le point « d’escorter » les manifestants à l’extérieur des bureaux de Justin Trudeau. Une autre vidéo publiée peu avant 20 h montrait des manifestants se trouvant toujours devant la sortie de l’immeuble.

La police affirme avoir procédé à l’arrestation de sept personnes pour entrave. Aucun débordement n’est toutefois survenu lors du rassemblement, a précisé M. Lévesque.

D’ailleurs, ce week-end, le MPJ invite les manifestants à se réunir à nouveau vers 14 h au square Dorchester pour « protester contre le génocide en cours contre notre peuple à Gaza aux mains de l’occupation sioniste brutale ». « Montrons au Canada que nous allons continuer de manifester jusqu’à ce que nous recevons un cessez-le-feu immédiat, la levée du siège inhumain de Gaza et la fin de toute complicité canadienne dans l’occupation sioniste », a fait valoir l’organisme.

Vives tensions

Le tout survient alors que M. Trudeau a réitéré jeudi ses appels au calme, sur fond de vives tensions grandissantes en lien avec le conflit entre Israël et le Hamas.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux écoles juives ont notamment été visées par des coups de feu à Montréal. Les deux établissements sont situés dans l’arrondissement Côte-Des-Neiges—Notre-Dame-De-Grâce et Outremont.

L’affaire a entraîné une vague de condamnations un peu partout sur la sphère politique, tant à Montréal qu’ailleurs au Québec. « C’est une forme de terrorisme », a même fait valoir le ministre de l’Éducation Bernard Drainville, alors que le premier ministre François Legault demandait aux forces policières de ne tolérer aucune attaque haineuse, jugeant ces évènements « totalement inacceptables ».

Mercredi, une échauffourée entre deux groupes d’étudiants était aussi survenue à l’Université Concordia et avait fait trois blessés. Une arrestation avait alors été réalisée.