Jour sombre pour la communauté de Saint-Eustache, mais aussi pour tout l’écosystème du sport québécois. Un jeune hockeyeur âgé de seulement 11 ans qui avait été atteint par une rondelle au cou, mardi lors d’un entraînement de son équipe à l’aréna municipal, a succombé à ses blessures vendredi.

C’est ce qu’a tristement confirmé le Service de police de Saint-Eustache dans un communiqué de presse, en offrant ses plus sincères condoléances aux personnes touchées de près par cette affaire. « Toutes nos pensées convergent vers la famille, les proches, les coéquipiers et la communauté sportive eustachoise », a par ailleurs indiqué la police de Saint-Eustache.

Un appel avait été fait au 911, mardi dernier peu après 19 h, pour une assistance médicale au complexe Walter-Buswell, qui est situé sur le boulevard Arthur-Sauvé, en plein cœur de Saint-Eustache.

À ce moment, un garçon de 11 ans venait de recevoir une rondelle au cou lors d’un entraînement de hockey sur glace. Il a été transporté d’urgence aux soins intensifs dans un centre hospitalier de Montréal, où l’on craignait pour sa vie. Son décès a été confirmé vendredi.

Pour la suite dans ce dossier, c’est le Bureau du coroner qui assistera le corps policier local dans l’enquête. Cette dernière vise à faire la lumière sur les causes et les circonstances de la mort de la jeune victime.

Tout indique néanmoins a priori qu’il s’agit d’un « malheureux accident » selon le corps policier, qui exclut tout élément criminel dans cette affaire. Les autorités avaient aussi confirmé que le hockeyeur portait tous les équipements de protection requis au moment des faits, ce qui exclut toute forme de négligence.

Des moments « extrêmement émotifs »

Les réactions n’ont pas tardé après l’annonce de la nouvelle, vendredi. « Nous sommes tous profondément attristés par ce drame qui secoue tous les membres de notre association. Je salue la solidarité dont plusieurs ont fait preuve au courant de ces derniers jours qui ont été extrêmement émotifs », a d’emblée réagi le président de l’Association de hockey mineur de Saint-Eustache, Jean-Philippe Labrèche.

Au cours des derniers jours, son groupe a mis en place avec la Ville et le CISSS des Laurentides des ressources de soutien psychologique et d’accompagnement pour venir en aide aux témoins de l’accident. « Nous comprenons l’impact de cet évènement sur ceux qui ont été témoins, ainsi que sur les parents, les bénévoles et tous ceux qui soutiennent nos jeunes hockeyeurs », avait dit M. Labrèche.

Son groupe invite toutefois à respecter la vie privée de la famille dans les circonstances ; l’identité de la jeune victime n’a d’ailleurs pas été divulguée pour cette raison, à ce stade-ci.

« C’est un drame sans nom qui afflige notre communauté et, plus spécifiquement, une famille eustachoise. Nous sommes tous sous le choc. Depuis mardi soir, toutes nos énergies convergent vers la famille et les proches de ce jeune homme ainsi que toute la communauté sportive », a de son côté affirmé le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron, visiblement sous le choc.

« Nous transmettons nos plus sincères condoléances à la famille et aux amis du jeune hockeyeur eustachois décédé plus tôt aujourd’hui. Nous partageons l’immense tristesse de toutes les personnes touchées par ce terrible drame et nous leur transmettons toutes nos pensées et notre soutien », ont quant à eux noté Jocelyn Thibault et Claude Fortin, respectivement directeur général et président d’Hockey Québec.

Sur la scène politique, la ministre responsable des Sports, Isabelle Charest, a évoqué « une tristesse sans mots ». « Je suis dévastée d’apprendre le décès du jeune hockeyeur. J’offre toutes mes condoléances et mes pensées à la famille, aux amis ainsi qu’aux coéquipiers. »

Au fédéral, le député local du Bloc québécois, Luc Desilets, a aussi parlé d’un « tragique accident bouleversant », tout comme l’ex-hockeyeur et député du Parti libéral du Québec (PLQ), Enrico Ciccone.

Toutes les personnes qui en ressentent le besoin sont invitées à faire appel aux différents services d’aide, dont le 811 ou Sport’Aide au 1 833 211-2433, afin d’obtenir du soutien. Vous pouvez également communiquer avec le CISSS des Laurentides.