« Je vais te tuer et violer ton cadavre. Ta mort va faire les nouvelles. »  Un homme qui aurait violenté et menacé sa fille après que celle-ci eut refusé un mariage forcé avec son cousin demeurera détenu. L’accusé dans la cinquantaine aurait également battu sa conjointe qui voulait divorcer.

« La sécurité des plaignantes m’apparaît plus que compromise et cela est suffisant pour conclure ma décision », a tranché le juge Pierre Labelle jeudi, citant la dangerosité du prévenu. On ne peut nommer l’accusé ni les victimes en raison de l’implication de la DPJ dans ce dossier.

Les faits reprochés se seraient déroulés entre septembre 2023 et le 3 janvier dernier.

C’est mercredi dernier que l’une des filles de l’accusé a appelé la police pour rapporter des actes violents commis la veille. Son père l’aurait battue à cause de son refus de se soumettre à un mariage forcé avec son cousin en Turquie.

« Il s’agit d’un mariage qui est, semble-t-il, organisé par l’accusé », a indiqué le juge Labelle dans sa décision.

Violence conjugale et menaces

L’accusé aurait frappé sa femme avec une ceinture à plusieurs reprises depuis l’automne dernier. Elle aurait annoncé vouloir divorcer, selon le résumé des faits.

Le père aurait proféré de violentes menaces contre les femmes de la famille à la suite de l’appel au 911. « Je vais revenir vous tuer avec un couteau. Je vais découper vos corps en petits morceaux », aurait-il dit.

Il aurait également dit à sa fille qu’il allait la tuer, violer son cadavre et que « son décès ferait les nouvelles ».

« La preuve révèle une volonté de violence exprimée envers les membres féminins de sa famille », a résumé le juge.

La mère et la fille sont retournées au poste de police après l’appel initial, accompagnées du fils de la famille. Elles ont alors tenté de retirer leur plainte. Le père a tout de même été arrêté. L’homme dans la cinquantaine, qui demeurera derrière les barreaux jusqu’à la fin des procédures, n’a aucun antécédent judiciaire.

Il lui est interdit de communiquer avec les plaignantes durant sa détention.

Le dossier sera de retour devant le tribunal le 20 février prochain.