La Gendarmerie royale du Canada (GRC) mène depuis mercredi des perquisitions dans la région de Québec, y compris sur le terrain de la base militaire de Valcartier, dans le cadre d’une enquête criminelle touchant à la sécurité nationale.

« Ce sont des perquisitions en cours d’enquête. Les Forces armées canadiennes collaborent avec nous. Il n’y a aucune arrestation, seulement des détentions : les enquêteurs rencontrent des gens en ce moment », a expliqué Erique Gasse, porte-parole de la GRC.

« Nous pouvons confirmer que la police militaire soutient la GRC dans cette enquête », a renchéri Andrée-Anne Poulin, porte-parole de la Défense nationale.

L’enquête est menée par l’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN). La GRC a refusé d’en dire plus sur les suspects qui sont dans sa ligne de mire, mais selon nos informations, il s’agirait de personnes adhérant à une mouvance d’extrême droite.

M. Gasse a précisé que sur le terrain de la base militaire, c’est un véhicule arrivant de l’extérieur et non pas un bâtiment militaire qui a fait l’objet d’une perquisition.

Ni la police ni la Défense nationale n’ont voulu confirmer si les personnes visées sont des militaires. Outre les membres des Forces armées, plusieurs autres personnes peuvent avoir des motifs de se retrouver à la base militaire, y compris des civils et des membres des familles de militaires.

En 2003, l’ancien Service de la lutte contre le terrorisme de la Sûreté du Québec avait mené une perquisition à Valcartier dans le cadre d’une enquête sur un groupe d’extrême droite, mais sa cible s’était avérée être le fils d’un militaire basé à cet endroit. Aucun membre actif des Forces armées canadiennes n’avait été arrêté.