Les gens d’affaires ayant pignon sur la rue Saint-Germain, dans l’arrondissement de Saint-Laurent, ont assisté à une scène digne d’un film à catastrophe ou de science-fiction jeudi matin : des policiers de la Gendarmerie royale du Canada, vêtus de combinaisons protectrices, ont perquisitionné un local dans le cadre du démantèlement d’un laboratoire clandestin de drogues de synthèse.

Les policiers de l’Unité d’intervention contre les laboratoires clandestins de la GRC enfilent cette combinaison au cas où ils entreraient en contact avec des produits dangereux, ce qui ne fut pas le cas jeudi matin.

La perquisition a été effectuée dans le cadre d’une enquête de l’Unité mixte d’enquête sur le crime organisé (UMÉCO) de la Division C (Québec) de la GRC.

Trois autres perquisitions ont également été effectuées dans les arrondissements Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont et Lachine, et une quarantaine de policiers au total ont participé à celles-ci.

Cinq individus ont été arrêtés, mais ils ont été relâchés en attendant la suite de l’enquête. Ils devraient comparaître ultérieurement pour être accusés vraisemblablement de production de substances contrôlées et de production de substances contrôlées dans un but de trafic.

Les noms des suspects n’ont pas été dévoilés. On ne connaît pas les quantités de produits et de drogue saisies, ni la nature de l’équipement trouvé.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Les policiers de l’Unité d’intervention contre les laboratoires clandestins de la GRC ont été les premiers à entrer dans le local abritant le laboratoire clandestin et ont examiné ce qui s’y trouvait avec prudence.

On ne sait pas si le réseau démantelé est relié à une organisation criminelle.

Selon le caporal Érique Gasse, porte-parole de la GRC, il faudrait peut-être encore deux jours aux enquêteurs pour répertorier les éléments trouvés dans le laboratoire.

La police fédérale pourrait dresser un bilan des perquisitions vendredi.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.