(Edmonton) La Gendarmerie royale du Canada a déposé lundi des accusations de terrorisme contre un homme accusé d’avoir tiré avec une arme à feu et allumé un cocktail Molotov à l’hôtel de ville d’Edmonton en janvier.

L’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) de la Gendarmerie royale du Canada a porté deux accusations contre Bezhani Sarvar, âgé de 28 ans, pour avoir conseillé la commission d’une infraction de terrorisme et pour possession de biens à des fins terroristes.

L’EISN a déclaré que ces accusations sont portées en combinaison avec neuf autres, qui constituent également des infractions de terrorisme, notamment le fait d’avoir intentionnellement ou imprudemment causé des dommages par incendie ou une explosion à une propriété sachant que la propriété était habitée, de posséder intentionnellement des matières incendiaires lors de la perpétration d’un acte criminel, d’utiliser une arme à feu lors de la perpétration d’un acte criminel et de décharger intentionnellement une arme à feu sans se soucier de la vie ou de la sécurité d’autrui.

Sarvar est également accusé de deux chefs de possession d’un dispositif prohibé, de méfait, de port d’arme dissimulée et de possession d’une arme dans le but de commettre une infraction.

La police d’Edmonton avait annoncé plus tôt six accusations contre Sarvar, dont incendie criminel, possession de matériel incendiaire et décharge imprudente d’une arme à feu.

« L’EISN remercie le Service de police d’Edmonton de son travail exceptionnel et de son aide dans le cadre de l’enquête en cours sur la sécurité nationale », a déclaré la GRC dans un communiqué de presse.

Résumé des évènements

Selon la police, un homme lourdement armé était entré dans l’hôtel de ville d’Edmonton par un stationnement souterrain, le 23 janvier dernier, avait tiré des coups de feu et avait allumé plusieurs petits engins incendiaires, ce qui avait provoqué un incendie près d’un ascenseur.

Personne n’a été blessé, mais les balles ont brisé les vitres et perforé les plafonds et les murs.

La police d’Edmonton a déclaré que l’homme avait ensuite laissé tomber son arme à feu sur le sol et s’était rendu à un commissaire à la sécurité de l’hôtel de ville, qui l’avait détenu jusqu’à l’arrivée de la police.

Plusieurs personnes se retrouvaient dans le bâtiment au moment de la fusillade, y compris une classe d’élèves de première année. Les équipes tactiques de la police municipale et de la GRC ont passé plusieurs heures à sécuriser et à nettoyer le bâtiment, escortant les citoyens qui s’étaient réfugiés à divers endroits.

La police d’Edmonton soutient que le tireur avait agi seul.

Elle a déclaré qu’elle passait en revue une vidéo publiée par un homme portant une veste de commissionnaire. Dans la vidéo, l’homme livre un manifeste décousu, dénonçant plusieurs choses, des « wokes » aux combats à Gaza en passant par les régimes alimentaires malsains.

Sarvar n’a pas pris la parole lors d’une comparution devant le tribunal le mois dernier.

L’avocat qui représentait Sarvar, David Ibrahim, a déclaré que son client était originaire d’Edmonton et avait un père et un beau-frère dans la ville. L’homme dans la vidéo s’est identifié comme un mari et un père de famille.

La GRC affirme que Sarvar est détenu au centre de détention provisoire de Calgary et qu’il doit comparaître devant le tribunal mardi.