Le grand leader d’un réseau de pédophiles risque une nouvelle accusation criminelle pour avoir contacté un complice de son ancien « club social » de pédophiles dès sa sortie de détention. André Faivre maintient qu’il n’y a « rien de mal » à prendre des nouvelles de vieux amis.

« Vous n’êtes ainsi pas en mesure de voir en quoi le fait d’avoir été en contact avec votre complice vous met à risque », déplore la Commission des libérations conditionnelles du Canada dans une décision rendue publique mercredi.

André Faivre, 75 ans, n’a visiblement pas appris la leçon. Depuis deux ans, le dangereux prédateur ne cesse de se moquer de ses conditions de libération conditionnelle. Il a d’abord tenté d’appâter un jeune homme aux urgences en 2022, puis s’est retrouvé à trois reprises dans une crémerie remplie d’enfants, et près d’une garderie, l’automne dernier.

Le prédateur avait aussi avoué avoir fréquenté deux bars de danseuses et une boutique érotique « connue pour faciliter la communication indirecte entre certains délinquants sexuels ».

Dirigeant du tristement célèbre « club social des pédophiles », André Faivre a été condamné à 12 ans de prison pour de multiples agressions sexuelles sur des garçons. Il conseillait aussi d’autres prédateurs sur la façon de s’en prendre aux enfants sans être arrêté.

Malgré sa condamnation, André Faivre continue de faire l’apologie de la pédophilie et considère les programmes correctionnels comme du « lavage de cerveau ».

Une fois sa peine terminée, le 15 janvier 2024, André Faivre a été soumis à une ordonnance de longue durée de 10 ans. Dans ce cadre, il devait respecter de strictes conditions, dont celles de résider en maison de transition pendant un an et de ne pas contacter d’autres pédophiles.

Or, il aurait parlé à deux reprises avec un complice dès sa première semaine de liberté. « Selon vous, les contacts ont eu pour but de prendre de ses nouvelles et de lui demander des renseignements sur les cercles de soutien », souligne la Commission. Mais Faivre estime qu’il n’a pas violé ses conditions spéciales de libération.

« La fréquentation de personnes ayant la même problématique est directement liée au risque de récidive. Vous avez commis des délits de nature sexuelle sur mineurs par l’entremise de ses emplois, loisirs et activités de socialisation », rappelle la Commission.

Ainsi, la commissaire Halie Bruce recommande au poursuivant d’accuser André Faivre d’un manquement à ses conditions de surveillance de longue durée en vertu du Code criminel.