(Ottawa) Le Canada, qui comptait 38,2 millions d’habitants en 2021, devrait en enregistrer 56,5 millions en 2068, et le nombre de personnes âgées de 85 ans et plus pourrait être multiplié par trois.

C’est ce qui ressort entre autres des Projections démographiques pour le Canada, les provinces et les territoires (2021 à 2068). Alors que l’on comptait 871 000 personnes âgées de 85 ans et plus en 2021, elles pourraient être 3,2 millions en 2068.

Déjà, le 1er juillet 2021, le pays comptait 12 822 centenaires, 1100 personnes s’ajoutant à eux d’une année à l’autre.

En 2068, une personne sur quatre sera âgée de 65 ans et plus.

De 2016 à 2021, la population canadienne s’est accrue à un rythme presque deux fois plus rapide que celle des autres pays du G7. Ayant ralenti en 2021 en raison de la pandémie, la croissance démographique était de nouveau à la hausse en 2021 et était, de janvier à mars 2022, la plus élevée de tous les premiers trimestres depuis 1990.

En matière d’immigration interprovinciale, le Québec s’en tire moins mal que par le passé. En 2021, il affichait encore des pertes nettes (- 1450), mais c’était là sa meilleure performance depuis 2003-2004.

La Colombie-Britannique continue de se démarquer : elle a enregistré l’accroissement migratoire interprovincial le plus élevé (+ 34 277), sa plus forte augmentation annuelle depuis 1993-1994.

À l’opposé, l’Ontario (- 17 085), l’Alberta (- 11 831), le Manitoba (- 9685) et la Saskatchewan (- 9410) ont montré les plus fortes pertes migratoires interprovinciales.

L’immigration continuera d’être « le principal moteur de l’accroissement démographique » au pays, fait observer Statistique Canada.

Mais l’immigration ne parviendra cependant pas « à accroître de façon significative la proportion des jeunes dans la population, si bien que le Canada demeurera dépendant d’une immigration forte pour assurer le renouvellement de sa population, surtout dans un contexte où les taux de fécondité sont faibles et, récemment, à la baisse ».

En 2020, l’immigration canadienne avait été réduite de moitié en raison de la fermeture des frontières, ce qui a porté la croissance de la population à son plus faible niveau depuis la Première Guerre mondiale. « Cette situation a toutefois été temporaire, les migrations internationales ayant rebondi en 2021, représentant 87,4 % de la croissance démographique du pays cette année-là », peut-on lire.

L’accroissement naturel (les naissances moins les décès) continuera de diminuer au Canada au cours des prochaines années, notamment en raison du vieillissement démographique et de la faible fécondité des couples canadiens.

Cet accroissement naturel deviendra même négatif de 2049 à 2058.

En 2020, en plein choc pandémique, le nombre d’enfants par femme a atteint un niveau historiquement bas au Canada, à savoir 1,4.