(Saint-Jean) Plus de 58 000 personnes de Terre-Neuve-et-Labrador ont vu leurs données privées être exposées par les pirates à l’origine d’une cyberattaque contre le système de santé de la province l’année dernière.

Eastern Health, la plus grande autorité sanitaire de la province, a annoncé jeudi que l’examen d’un lecteur réseau auquel les pirates avaient eu accès est maintenant terminé et que les données appartenant à environ 58 200 patients avaient été piratées.

Une déclaration de l’autorité sanitaire indique que 280 autres membres du personnel ou anciens membres du personnel ont également été touchés par la cyberattaque, qui a été découverte le 30 octobre 2021.

Eastern Health affirme que les pirates ont accédé aux numéros d’assurance sociale appartenant à moins de 20 patients et aux informations bancaires de moins de 5 patients.

Pendant ce temps, le bureau du commissaire provincial à l’information et à la protection de la vie privée a déclaré que son enquête sur l’attaque ne serait pas terminée avant mars 2023.

Le commissaire avait précédemment indiqué qu’il s’attendait à terminer un rapport d’ici octobre, mais son porte-parole Sean Murray a précisé mercredi dans un courriel que le bureau cherchait maintenant l’aide d’un consultant technique.

La cyberattaque a mis hors service les systèmes de technologie de l’information de la plus grande autorité sanitaire de la province, obligeant les responsables à annuler des milliers de rendez-vous, y compris pour les soins contre le cancer.

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a été discret sur la cyberattaque, refusant de dire quel type d’attaque s’est produit et quel était son motif, ou si une rançon a été demandée. Cependant, plusieurs experts en cybersécurité ont analysé que l’incident avait toutes les caractéristiques d’une attaque par rançongiciel, dans laquelle les pirates chiffrent ou volent des données pour les garder en otage jusqu’à ce qu’une rançon soit payée.

Les représentants du gouvernement ont justifié leur silence en expliquant que plusieurs enquêtes sur l’attaque sont en cours, y compris l’enquête du commissaire à l’information et à la vie privée.

M. Murray dit que le consultant technique s’assurera que toutes les conclusions liées aux aspects technologiques de l’attaque seront correctes.