(Edmonton) Le gouvernement du Parti conservateur uni de l’Alberta a publié mercredi son « plan climatique » qui, espère-t-il, amènera la province à la carboneutralité d’ici 2050 — mais sans offrir beaucoup de détails, d’objectifs ou de nouvelles mesures pour y parvenir.

Le plan, que le gouvernement décrit comme « ambitieux », s’appuie fortement sur des technologies telles que le captage et la séquestration du carbone. Le plan décrit les mesures prises par le passé par l’Alberta pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais les nouvelles mesures tournent en grande partie autour de promesses et d’études.

La ministre de l’Environnement, Sonya Savage, a expliqué que son gouvernement ne pouvait pas simplement choisir des cibles au hasard avec une date au hasard, puis promettre d’y arriver.

L’Alberta doit envisager d’abaisser le plafond des émissions de l’industrie des sables bitumineux, a indiqué la ministre Savage, mais si l’industrie peut montrer que c’est faisable et réaliste. L’utilisation d’un plus grand nombre de carburants renouvelables sera aussi envisagée.

Un nouveau comité d’Autochtones et de jeunes doit par ailleurs être créé en Alberta. La ministre a aussi indiqué que le gouvernement devait tenir compte de l’impact de l’utilisation des terres sur le climat. L’Alberta a demandé des propositions de consultants pour parcourir l’économie provinciale secteur par secteur et analyser ce qui est réalisable, a-t-elle déclaré.

Le plan ne contient pas de cibles intermédiaires de réductions des GES, ou d’objectifs de dépenses et d’investissements. Il ne propose pas non plus de réglementation ou de législation pour amener l’Alberta vers la carboneutralité d’ici 27 ans.

Mme Savage a soutenu qu’il ne servait à rien d’avoir ces instruments tant que le travail de fond ne serait pas terminé. « La question n’est pas de savoir si vous inscrivez les objectifs dans une loi, mais d’avoir des pistes réalistes pour y arriver et de fournir des politiques de soutien », a-t-elle dit.

La ministre reconnaît que l’élaboration d’une telle politique climatique pour l’Alberta a déjà bien tardé. « J’aurais aimé que ce plan soit sorti il y a deux ans. Nous savons que nous avons du travail à faire. »